La Guinée et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé début août 2023 un accord de prêt de 28 millions de dollars pour financer la mise en œuvre du Projet d’appui au développement agropastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée. Approuvé le 14 juillet 2023 par la BAD, le projet a pour but, d’une part, de favoriser la promotion de la production de maïs et de soja en vue de la transformer en aliments de volaille et de bétail, et d’améliorer les infrastructures de production, de transformation et de commercialisation des deux filières cibles, ainsi que les infrastructures pastorales. D’autre part, il doit contribuer au renforcement de la résilience climatique des agro-éleveurs, à l’autonomisation des femmes ainsi qu’à la réduction des vulnérabilités et des inégalités dans le secteur agricole.
Dans le but de promouvoir l’agriculture en Guinée et de renforcer le secteur de la production du maïs et du soja, la Banque Africaine de Développement BAD, a annoncé un financement de ladite filière à hauteur de 28 millions de dollars. Cette initiative vise à stimuler la croissance économique, à améliorer la sécurité alimentaire, et à créer des opportunités d’emploi dans le secteur agricole. Grâce à ce financement, la Guinée sera en mesure d’accroître sa production de maïs et de soja, deux cultures essentielles pour répondre aux besoins alimentaires de la population et pour soutenir l’industrie agroalimentaire du pays.
Il faut dire que le secteur agricole guinéen est un secteur largement informel qui a besoin de beaucoup de financement et beaucoup de projets afin de pouvoir structurer l’ensemble des chaînes de valeur au niveau des différentes filières. Ce financement qui intervient après le contexte socio politique défavorable pour la guinée est un financement très important qui va permettre à ces deux filières notamment la filière maïs et soja de pouvoir se relancer. Ces deux éléments interviennent principalement dans la fabrication d’aliments pour la volaille et le bétail. Et donc c’est deux filières très stratégiques non seulement sur le plan de la nutrition humaine mais également sur le plan de la nutrition animale pour la Guinée. Donc c’est un financement très important qui viendra renforcer la capacité de résilience du secteur.
Jérémie Brou KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste –Côte d’Ivoire
En plus de renforcer la productivité agricole, le projet devrait également contribuer à résoudre des problèmes importants dans le secteur agricole, en renforçant la résilience climatique des agro-éleveurs.
En terme d’impact de ce financement sur les producteurs guinéens, il faut dire que c’est un financement qui va intéresser l’ensemble de la chaîne de valeur, en partant de la production de la transformation, de la commercialisation. Également ça va favoriser l’inclusion financière au niveau du pays.. Il y va sans doute dire que ce financement va améliorer les revenus des acteurs non seulement à travers l’accroissement de la production parce qu’il y aura de nouvelles innovations qui vont être introduites, ils auront accès à la semence améliorée de qualité. Tous ces éléments permettront aux producteurs d’augmenter leur rendement et de mieux vendre leurs produits.
Jérémie Brou KOUADIO, Ingénieur agroéconomiste –Côte d’Ivoire
Ce financement de la BAD témoigne de l’engagement de l’institution en faveur du développement agricole en Afrique, et de son soutien aux pays membres dans leur quête d’autosuffisance alimentaire. Par ailleurs, de telles initiatives permettront à la Guinée d’exploiter pleinement son potentiel agricole, et ainsi de contribuer à la lutte contre la faim et la pauvreté dans la Région.