En Guinée-Bissau, le général Horta N’Tam a présenté samedi 29 novembre 2025 la composition de son gouvernement de transition, quelques jours après le coup d’État ayant suspendu le processus électoral. Il a été installé président pour une transition d’un an et a désigné Ilidio Vieira Té au poste de Premier ministre et de ministre des Finances.
La Guinée-Bissau est entrée dans une phase de transition politique majeure après le renversement du président Umaro Sissoco Embaló par l’armée, le 26 novembre. Le général Horta N’Tam, désigné pour diriger cette transition d’un an, a nommé Ilidio Vieira Té aux fonctions de Premier ministre et de ministre des Finances. Le samedi 29 novembre, la composition du nouveau gouvernement de transition a été annoncée. Il compte 28 membres, majoritairement civils avec 23 ministres et 5 secrétaires d’État, et inclut 5 officiers militaires. Quatre femmes font également partie de cette équipe gouvernementale.
“ Premièrement, faire preuve d’une rigueur indiscutable dans l’exercice de ses fonctions, une rigueur qui encadre l’usage des affaires publiques dans ce lieu spécifique. Deuxièmement, lutter contre la corruption avec une politique de tolérance zéro.”
Général Horta N’Tam, Président de la Transition – Guinée-Bissau
Le général Horta N’Tam a lancé un appel au nouveau gouvernement, l’exhortant à lutter contre la corruption et le trafic de drogue. Les défis de cette transition sont considérables : les nouvelles autorités doivent à la fois stabiliser la Guinée-Bissau et engager des réformes anti-corruption, tout en gérant une forte pression de la communauté internationale.
“ Ensuite, concernant les travaux en cours, comme vous le savez, le processus est déjà en marche et le temps imparti est écoulé. Il faudra déterminer le mode d’acheminement ou le projet à suivre. Enfin, certaines tâches essentielles, comme la libération ou la gestion des ressources, doivent être effectuées avec soin.”
Général Horta N’Tam, Président de la Transition – Guinée-Bissau
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé une « violation des principes démocratiques », tandis que la Cedeao et l’Union africaine ont réagi en suspendant le pays de leurs organes décisionnels. Pour sa part, le président déchu, Umaro Sissoco Embaló, brièvement détenu, a quitté le territoire pour le Sénégal, puis a rejoint Brazzaville avec sa famille et ses proches collaborateurs.
