En marge de la réunion mi-annuelle de la Zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest qui se tient à Conakry capitale guinéenne, le comité des gouverneurs des banques centrales de la zone évalue les progrès et les défis liés à l’intégration monétaire de la sous-région. Évaluation de la performance économique dans la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest: le comité des gouverneurs des banques centrales de l’espace favorable à l’accélération du processus de la création de la monnaie unique pour améliorer l’impact du flux des échanges dans la ZMAO.
Les données de la zone monétaire de l’Afrique de l’Ouest indiquent que certains pays membres ont fait des avancées importantes dans la maîtrise de l’inflation et la gestion des réserves de change. Mais la plupart doivent encore améliorer leurs performances budgétaires et économiques pour respecter les critères de convergence. Et pour accélérer le processus, les gouverneurs veulent optimiser les réformes nécessaires pour renforcer la stabilité et aboutir à la création d’une monnaie unique.
“Notre priorité c’est consolider les acquis, faire en sorte que les Etats membres puissent respecter les critères notamment celles de premiers rangs. Donc nous allons tous ces acquis”.
Mohamed Lamine Conté, 1er Vice-Gouverneur de la Banque centrale – Guinée
“Notre rôle, c’est de former les preneurs de décisions politiques et économiques pour permettre aux décideurs d’implémenter des politiques qui accélèrent le programme de monnaie unique.”
Olurunsola E. Olowofesso, Directeur général de l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest – Nigéria
Sur le plan technique, les avancées vers la monnaie unique restent mesurées. Le comité a reconnu l’harmonisation des politiques monétaires et fiscales, ainsi que la stabilisation des indicateurs macroéconomiques, qui nécessitent des efforts concertés. Les projections pour 2024 indiquent une croissance moyenne de 3,5% dans la région, un taux inférieur aux attentes de la ZMAO, qui fixe un objectif de 7%.
“En plus de ces contributions financières, il faut aussi prendre des décisions politiques. Les gouverneurs vont suivre l’implémentation du programme en 2025-2026, si les pays respectent les critères, ils vont décider du lancement de la monnaie unique.”
Baba Yusuf Mussa, Directeur général du WAIFEM – Nigéria
Bien que l’échéance pour la mise en place de la monnaie unique ait été repoussée à plusieurs reprises, les discussions ont montré une volonté accrue de convergence des politiques monétaires dans l’espace. Des mécanismes de suivi plus rigoureux ont été établis pour surveiller les progrès des États membres et éviter de futurs retards.