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Guinée : la CEDEAO invalide le délai de transition de trois ans

Le délai de transition fixé en Guinée est en total désaccord avec les dirigeants de la CEDEAO qui préconisent un délai beaucoup plus court. Pour l’institution sous régional le rôle de la transition c’est de préparer des élections transparentes et crédibles et non de faire toutes les réformes.

La CEDEAO est contre le délai de transition fixé en Guinée. L’institution sous régionale estime que ce délai est beaucoup trop long pour un retour à la normale. Les autorités transitaires avaient fixé comme période de durabilité 3 ans et 3 mois de transition. Une décision qui ne reçoit pas l’adhésion de la CEDEAO. 

“Les meilleures transitions, c’est les transitions les plus courtes possibles. Une transition qui est issue d’un coup d’Etat militaire, ce n’est pas un mandat électif. Dans notre région vous avez des chefs d’Etats qui sont élus pour cinq ans. Un coup d’Etat militaire qui s’apparente à un mandat électif, ça pose un problème”

Jean-Claude Kassi BROU, Président de la commission de la CEDEAO

Les autorités transitaires de Guinée disent avoir pris cette décision après avoir consulté toutes les forces vives de la nation. Elles disent vouloir restaurer une stabilité politique et sociale avant de remettre le pouvoir. Certains partis de l’opposition ont de leur côté indiqué qu’ils ne sont pas d’accord avec le délai de transition fixé 

“Une transition n’est pas là pour faire toutes les réformes. Il s’agit pour une transition de faire en sorte qu’on ait une élection crédible. Qui soit une élection acceptée par toutes les parties pour qu’il y ait consensus et la paix; c’est ça l’objectif principal d’une transition. Mais une transition n’a pas de légitimité pour faire des réformes qui doivent être faites par un gouvernement issu du peuple”.   

Jean-Claude Kassi BROU, Président de la commission de la CEDEAO

La CEDEAO a suspendu la Guinée de toutes ses instances de décision. L’institution sous régionale a « exigé le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé » ainsi que la libération de toutes les personnes interpellées et réclament, « très rapidement », un retour à l’ordre constitutionnel. 

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