L’explosion d’un dépôt de carburant dans le port de Conakry continue est l’origine du crise généralisée des hydrocarbures dans ce Guinée. Nombreuses stations-services des grandes villes de ce pays d’Afrique de l’Ouest sont actuellement fermées. Et pour obtenir le précieux liquide, les automobilistes attendent dans des files interminables de plusieurs heures voire des jours devant les quelques stations-services ouvertes. Du côté du gouvernement, plusieurs dispositions sont prises pour éviter que la crise ne s’enlise.
À la suite de l’explosion du dépôt d’hydrocarbures à Kaloum à Conakry, la capitale de la Guinée, le pays est confronté à une crise d’approvisionnement en carburant. Les premiers jours ont été relativement bien gérés, avec une gestion ordonnée dans les stations de service. L’approvisionnement étant strictement rationalisé, 25 litres par véhicule et 5 litres par moto, avec l’interdiction de servir dans les bidons. Mais au fil du temps, le non-respect de ces mesures par les citoyens a entraîné un désordre croissant. Ce qui provoque des files d’attente interminables devant les stations.
‘’Les difficultés que nous avons pour avoir le carburant, sont liées au fait qu’il n’y ait pas de carburant. Fort de cette situation, dans toutes les stations où nous nous rendons il y a des embouteillages, car nous sommes nombreux à rechercher du carburant. Ainsi, la liste est trop longue et quand ton tour arrive tu carbure. ‘’
Amadou Oury BAH, Conducteur Taxi-Moto, Guinée
‘’Je suis là depuis 4h du matin. J’ai quitté le quartier Yattaya pour la ville dans le but de trouver du carburant, et nous gardons l’espoir que nous allons le trouver bientôt.”
Robert Kaliva Guilavogui, Administrateur, Guinée
Face à cette situation, le gouvernement guinéen a assuré que la distribution de carburant se
fera sans interruption. Les pays voisins vont soutenir l’approvisionnement pour atténuer
la crise. La Côte d’Ivoire par exemple compte livrer 50 millions de litres par mois. Dans les stations services, les opérations sont contrôlées par des superviseurs de la société nationale du pétrole (SONAP).
‘’On cherche toujours à satisfaire les clients en leur faisant comprendre. Il y a d’autres
qui ne comprennent pas aussi facilement, mais il faut beaucoup communiquer pour
qu’ils puissent comprendre et pour qu’on puisse être sur les mêmes longueurs d’ondes.
Si l’autorité peut nous aider dans chaque station qu’il y ai au moins des agents de
sécurité pour nous aider parce que souvent ce sont les motards qui nous fatiguent’’.
Djènè Doumbouyah, Inspectrice à la SONAP, Guinée
Selon les experts, la consommation quotidienne nationale d’essence s’élève à 1200 tonnes
métriques, 2400 tonnes pour le gasoil et pour le Mazout, un peu moins de 4 000 tonnes
métrique. Une quantité dix fois supérieure qui est partie en fumée lors de l’explosion du
dépôt de Kaloum, selon les experts.
