Le 14 juin 2025, la Guinée a mis en place la Direction générale des élections (DGE), en remplacement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Créée par décret du président de transition, le général Mamadi Doumbouya, cette nouvelle structure, placée sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale, sera chargée d’organiser les prochains scrutins.
La Guinée a amorcé une réforme majeure de son système électoral avec la création, samedi 14 juin 2025, de la Direction générale des élections (DGE). Instituée par décret du président de transition, le général Mamadi Doumbouya, cette nouvelle entité prend le relais de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), jusqu’alors chargée de l’organisation des scrutins. La DGE aura notamment pour mission de superviser les scrutins à venir en Guinée.
En Afrique, on est passé d’une situation exceptionnelle qui est de confier l’élection à un organisme indépendant au détriment de l’administration et cette situation exceptionnelle est devenue la norme. Pour revenir au cas de la Guinée, un peu dans certains cas dire qu’on revient à la normale, qu’il y ait une direction qui gère les élections donc faire en sorte que sur le Landerneau Politique il y ait une sorte de consensus et de confiance entre les différents acteurs.
Boubacar BA, Journaliste
Cette réforme constitue un tournant clé dans la restructuration du système électoral guinéen, avec pour objectif d’accroître la transparence et de professionnaliser l’organisation du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025, ainsi que les élections présidentielle et législatives attendues en décembre.
On peut peut-être dire, que le général Mamady Doumbia se prémunit des personnes qui vont empêcher les choses de tourner en rond lors des élections et préfère confier ça à l’administration. Mais il est clair que la confiance n’est pas remise entre les différents acteurs politiques, on va droit vers un échec en Guinée.
Boubacar BA, Journaliste
Selon le décret présidentiel, la DGE est désormais placée sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale de la Guinée. Si les autorités de transition défendent cette réforme comme un effort visant à participer à la création et à l’opérationnalisation d’une force spéciale de sécurisation des élections, l’opposition accusent déjà la DGE d’être un verrou militaire, destiné à perpétuer le pouvoir du général Doumbouya, arrivé à la tête du pays par un coup d’État en septembre 2021.