Dans un communiqué publié mercredi 25 décembre 2024, les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile en Guinée, ont appelé à des manifestations à Conakry à partir du 6 janvier 2025 afin de réclamer le départ du président de la transition Mamadi Doumbouya. Les Forces Vives du pays accusent le chef de l’Etat et son régime de ne pas respecter leurs engagements concernant le retour à l’ordre constitutionnel avant fin 2024, tel que prévu dans l’accord avec la Cédéao.
Dans un contexte régional marqué par la multiplication des coups d’État et l’échec des processus de retour à l’ordre constitutionnel, les Forces Vives de Guinée (FVG), coalition regroupant les principaux partis d’opposition, ont annoncé leur rejet du gouvernement de transition à partir du 31 décembre 2024. A cet effet, les FVG ont appelé à des manifestations à Conakry à partir du 6 janvier 2025 afin de réclamer le départ du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
“Le droit de manifester pour faire entendre ses revendications est un droit constitutionnel étant dans un régime d’exception et dans une situation particulière de transition. Une opposition ou une coalition d’opposition qui ne propose aucun autre moyen à part appeler les jeunes et la population manifester dans la rue pour moi est une situation à déplorer.”
Bouba KEITA, Analyste politique – Guinée
Dans une déclaration publiée, mercredi 25 décembre 2024, l’opposition a dénoncé les « violations récurrentes » de la Charte de la Transition par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), au pouvoir depuis le coup d’État du 5 septembre 2021 qui a renversé le président Alpha Condé.
“À la place je proposerais d’autres moyens d’autres substituts afin de faire entendre leurs droits. Ils peuvent par exemple faire appel à la CEDEAO ou à l’ONU pour de façon formelle revendiquer leurs droits et mettre en avant les idées.”
Bouba KEITA, Analyste politique – Guinée
Les FVG accusent le général Mamadi Doumbouya et son régime de ne pas respecter leurs engagements concernant le retour à l’ordre constitutionnel avant fin 2024, tel que prévu dans l’accord avec la Cédéao. Dans ces condition les perspectives d’un retour à l’ordre constitutionnel s’éloigne dans ce pays d’Afrique de l’ouest d’après certains experts.