Les autorités de transition en Guinée ont annoncé, le 18 juillet, en marge de la 29ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) la suspension de la participation du pays à l’Organisation qui « ne prend pas en compte ses intérêts stratégiques ». L’OMVS, créée en 1972, est formée par la Guinée, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie.
Le 18 juillet, la Guinée a suspendu sa participation à l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (OMVS); qu’elle partage avec le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Cette information a été rendu publique via un communiqué du secrétaire général de la présidence de la République de Guinée. Selon le général de brigade Amara Camara, cette décision est prise alors qu’il est constaté que les préoccupations et les intérêts stratégiques de la Guinée ne sont pas pris comme priorités par ladite organisation, depuis sa création.
Selon les autorités guinéennes, l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a accusé un retard dans le financement du barrage hydroélectrique de Koukoutamba, situé dans la préfecture de Tougué dans le nord du pays. Les autorités guinéennes trouvent aussi que leur pays est sous-représenté au sein des instances de l’OMVS. L’organisation quant à elle dit être à pied d’œuvre depuis 2019 pour la réalisation de ce barrage hydro-électrique dont la puissance est de 294 MW. L’organisation multilatérale dit d’ailleurs avoir entamée en 2019 la signature d’un contrat commercial avec l’entreprise chinoise Sinohydro en vue de la réalisation des études d’impact environnemental et social et du plan d’action et réinstallation.
Rappelons que la Guinée est devenue le quatrième pays membre de l’OMVS en 2006. L’OMVS a pour principal mission de réduire la vulnérabilité des économies des États membres face aux aléas climatiques et aux facteurs externes, préserver l’équilibre des écosystèmes du bassin et de contribuer à l’autosuffisance alimentaire des populations. Pour les autorités guinéennes, il est indispensable que le pays soit « respecté par les organisations auxquelles elle appartient » au regard de son implication dans « la libération de plusieurs pays africains » et dans la « création et la défense de plusieurs organisations sous-régionales ».