L’Union Africaine suspend la Guinée de toutes ses instances décisionnelles suite au coup d’Etat. Si l’institution plaide pour une préservation de la stabilité, elle a invité le Conseil de sécurité de l’ONU à l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays et à prendre aussi des sanctions, si l’ordre constitutionnel ne revient pas dans les brefs délais.
A l’image de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest CEDEAO, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine a suspendu ce 10 septembre, la République de Guinée, de toutes ses activités et organes de décision. L’Institution panafricaine condamne vivement le coup d’État militaire du 5 septembre.
L’instance africaine demande également au Conseil de sécurité de l’ONU, d’approuver le communiqué final de la Cédéao sur sa décision de suspension du pays et d’envoi d’une mission diplomatique en Guinée. Déployée d’urgence en Guinée vendredi 10 septembre, la délégation de haut niveau de la CEDEAO a dressé un bilan positif de sa rencontre avec le Comité national de redressement et de développement qui a pris le pouvoir. Objectif : rétablir l’ordre constitutionnel et obtenir la libération du président Alpha Condé déchu, dont l’état de santé est rassurant selon la mission de la CEDEAO.
Les sanctions de l’UA contre la Guinée ne sont nullement d’ordre économique comme l’avaient été celles prises contre le Mali. Toutefois, l’UA indique qu’elle s’alignera à nouveau si la CEDEAO venait à prendre d’autres sanctions.