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Inclusion financière : 100 milliards USD de l’UA pour au moins 10 millions de femmes et de jeunes

Inclusion financière : 100 milliards USD de l'UA pour au moins 10 millions de femmes et de jeunes

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) vise à consolider un marché de 1,3 milliard de personnes avec un PIB combiné de 3,4 billions de dollars, à sortir 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et à augmenter les revenus de près de 68 millions de personnes qui vivent avec moins de 5,50 dollars par jour. Dans ce contexte, la vaste population de femmes entrepreneures, exportatrices, agricultrices et travailleuses détient la clé pour parvenir à un développement économique équitable et à l’égalité des sexes. C’est pourquoi l’Union africaine (UA) a lancé, entre autres initiatives, l’Initiative pour l’inclusion financière et économique des femmes et des jeunes 2030 (WYFEI 2030) pour débloquer 100 milliards de dollars pour au moins 10 millions de femmes et de jeunes d’ici 2030.

En Afrique, les femmes représentent 70% du commerce transfrontalier informel (CTI) et 40% des petites et moyennes entreprises (PME), selon le secrétariat de la ZLECAf. Dans ce cadre, la grande population de femmes entrepreneures, exportatrices, agricultrices et travailleuses détient la clé pour parvenir à un développement économique équitable et à l’égalité des sexes. C’est pour cette raison que l’Union africaine (UA), entre autres mesures, a lancé l’Initiative pour l’inclusion financière et économique des femmes et des jeunes 2030 (WYFEI 2030) afin de débloquer 100 milliards de dollars pour au moins 10 millions de femmes et de jeunes d’ici 2030, en s’appuyant sur les initiatives et instruments financiers existants dans les secteurs public et privé.

« Nous voulons rendre l’accès au financement facile, accessible, abordable et sûr, nous voulons créer des opportunités d’emploi et nous voulons nous assurer que nous intégrons les femmes et les jeunes dans nos marchés publics. »

Monique Nsanzabaganwa, Vice-présidente de la Commission de l’UA Rwanda

Selon le FMI, près de la moitié des 40 millions de PME d’Afrique subsaharienne n’ont pas accès au crédit. Pourtant, elles représentent 90% des entreprises du continent et emploient 60% de la main-d’œuvre. Dans le secteur des PME, les femmes sont ciblées en tant qu’entrepreneures qui ont besoin d’une plus grande attention et de facilités supplémentaires pour accéder au financement, selon le président et directeur général de la Banque pour le commerce et le développement.

« Divers programmes ont été mis en place ces dernières années pour garantir que des programmes de crédit ciblés soient mis à la disposition des femmes et des jeunes qui dirigent des PME ou même des micro-PME. Il y a donc beaucoup plus d’efforts qui sont faits et je pense qu’un certain nombre d’acteurs internationaux ont continué à repousser les limites à cet égard en fournissant des garanties de portefeuille, en apportant des liquidités par le biais de facilités spécialisées aux banques ou aux prêteurs spécialisés, qui sont plus proches du terrain et mieux placés pour atteindre et servir les PME. »

Admassu Tadesse, Président et directeur général de la Banque du commerce et du développementÉthiopie

L’aspiration 6 de l’Agenda 2063 envisage une Afrique dont le développement est centré sur les personnes, en s’appuyant notamment sur le potentiel de ses femmes et de ses jeunes. Dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Ghana, le Nigéria, l’Ouganda et l’Éthiopie, les femmes entrepreneures contribuent de manière essentielle à la croissance économique. Il est donc essentiel que le Secrétariat de la ZLECAf et les États parties fournissent un accès au financement et trouvent des moyens pratiques de soutenir la participation des femmes au commerce et à l’investissement.

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