C’est l’un des plus grands camps de réfugiés au monde et il se trouve dans la région du Nord-ouest du Kenya. Le camp de Kakuma a été établi en 1992 suite à l’arrivée des “lost boys of Sudan” ou les garçons perdus du Soudan; un groupe de 20 milles enfants qui avaient été déplacés ou orphelins pendant la seconde guerre civile soudanaise des années 80 et 90. Aujourd’hui plus de 30 ans après, le camp compte plus de 300 milles réfugiés venus de 23 nationalités dont la majorité des soudanais qui continue d’affluer chaque jour.
A l’école secondaire Blue State située dans le camp de réfugiés de Kakuma, nous retrouvons Isaac Walemba, jeune réfugié congolais qui vit dans ce camp depuis maintenant dix ans. Souriant et laborieux, Isaac rêve et travaille pour une vie meilleure malgré tous les obstacles qu’il a traversés dont la perte de ses parents ici au Kenya.
L’éducation est très importante pour moi. Nous avons traversé beaucoup d’épreuves dans le passé et aujourd’hui, nous savons qu’avec l’éducation, nous pourrons accomplir beaucoup de choses et avoir accès à des opportunités, obtenir de l’argent et avoir la vie que nous attendons depuis longtemps.
Isaac WALEMBA, Résident du camp de réfugiés de Kakuma
Le camp de réfugiés de Kakuma situé dans le comté de Turkana au nord-ouest du Kenya, compte aujourd’hui plus de 300 milles réfugiés venus de 23 nationalités dont la majorité sont des soudanais. On peut aussi trouver des Ethiopiens, des Somaliens, des Burundais, des Congolais et même des Afghans. C’est aussi l’un des camps de réfugiés africains ayant réussi l’intégration des réfugiés avec la communauté locale.
Il est vrai que Kakuma est un modèle en matière d’intégration et l’une des choses qui a conduit à cela est l’établissement de la Kalobeyei settlement en 2016. Il était destiné à faciliter l’interaction entre les réfugiés et les membres de la communauté d’accueil. Depuis lors, les réfugiés et les membres de la communauté d’accueil accèdent ensemble aux services. S’il s’agit d’éducation, leurs enfants vont dans les mêmes écoles, s’il s’agit de santé, ils vont dans les mêmes centres de santé et ainsi de suite.
Edwin CHABALI, Directeur du camp de réfugiés de Kakuma
Établi en 1992 suite à l’arrivée des “lost boys of Sudan” ou les garçons perdus du Soudan; le camp de Kakuma qui est parmi les plus grands au monde accueille entre 100 et 150 réfugiés par jour dont la majorité des soudanais. Malgré une cinquantaine d’organisations qui travaille avec le gouvernement du Kenya et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, ce camps manque presque de tout après l’arrêt de l’aide américaine qui a vu plusieurs ONG fermer leur portes ou réduire considérablement leurs actions pour venir en aide aux réfugiés.