Kenya : 31 morts lors de manifestations violemment réprimées par les forces de l’ordre

Le Kenya est secoué par une vague de manifestations d’une ampleur inédite, marquée par une répression brutale ayant fait au moins 31 morts selon la Commission des droits humains. Portée par une jeunesse en révolte contre la corruption et la précarité, cette contestation prend un tournant tragique, sur fond de violences, de pillages et d’accusations contre l’État.

Le Kenya vit une crise politique et sociale sans précédent, après des manifestations violentes qui ont fait au moins 31 morts, selon la Commission nationale des droits humains. Ces affrontements, survenus principalement à Nairobi et dans plusieurs autres régions, ont été réprimés de manière brutale par les forces de l’ordre. Le bilan est accablant, avec de nombreuses victimes parmi les manifestants, jeunes pour la plupart, réclamant des réformes et dénonçant la corruption du gouvernement.

« La dernière fois, la police était venue dans la violence. Elle devrait plutôt venir en paix. En regardant ses camions, il est clair qu’elle veut la violence. »  

MAGOHA SHIFUNA, ManifestanteKenya

Le mouvement de protestation, mené en grande partie par la Génération Z, dénonce une vie de plus en plus difficile, la corruption généralisée et un manque de perspectives pour la jeunesse kényane. Depuis août 2024, ces manifestations n’ont cessé de prendre de l’ampleur, malgré la répression systématique. La journée du 7 juillet, commémorant les 35 ans de la lutte contre l’autocratie de Daniel arap Moi, a été marquée par des violences, entraînant un lourd tribut humain.

“Nous sommes très perturbés par le meurtre d’au -10 personnes ainsi que par le pillage et la destruction de biens au Kenya. Des munitions létales, des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des canons à eau ont été utilisés.”

Ravina SHAMDASANI, Porte-parole du Haut commissariat aux droits de l’hommeSRI LANKA

Cette escalade de la violence n’a pas épargné les commerces et infrastructures, avec de nombreux pillages et destructions signalés. La présence de bandes criminelles, souvent assimilées à des milices, a exacerbé le chaos. Si les autorités kényanes affirment qu’elles luttent contre un soulèvement, de nombreuses ONG dénoncent une stratégie délibérée de la peur, où la répression et l’infiltration de casseurs semblent viser à discréditer le mouvement populaire et à faire taire toute opposition.

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