Dans sa tournée en Afrique subsaharienne, la directrice générale du Fonds monétaire international est actuellement au Rwanda pour une visite de trois jours. Kristalina Georgieva a déjà rencontré les ministres des finances de l’Afrique de l’est ainsi que les gouverneurs des banques centrales. Au menu des discussions, le financement des initiatives vertes, pour la lutte contre le changement climatique. Dans une économie mondiale fragilisée par plusieurs crises, la patronne du FMI a montré comment son institution va accompagner les économies africaines dans une année 2023 qui s’annonce aussi difficile sur plusieurs fronts.
La directrice générale du Fonds monétaire international est au Rwanda pour une visite de trois jours. Ce 25 Janvier, elle a été reçue par le président de la République, Paul Kagame. Dans la capitale rwandaise, Kristalina Georgieva a également participé à une table ronde sur le financement du changement climatique avec les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales d’Afrique de l’Est.
Le résultat de toutes les crises que le monde traverse actuellement est que les banques centrales ont été obligées de durcir les conditions financières en augmentant leurs taux d’intérêts. Dans ces conditions, nous prévoyons une année 2023 encore plus difficile. La croissance se ralentit encore plus et ceci concerne tous les pays mais plus particulièrement les pays à faibles revenus.
Kristalina GEORGIEVA, Directrice Générale du FMI
La visite de la directrice générale du FMI au Rwanda intervient quelques semaines après l’approbation par son conseil d’administration d’un financement concessionnel de 319 millions de dollars pour soutenir les politiques d’atténuation du changement climatique dans le cadre de son nouvel instrument de soutien aux politiques, le fonds de résilience et de développement durable, faisant du Rwanda le premier pays africain à accéder à ces fonds.
Le Rwanda a géré très soigneusement l’accès aux ressources financières extérieures. Il s’appuie principalement sur des subventions et des prêts hautement concessionnels. Et si le niveau d’emprunt a également augmenté, il n’a pas le même impact sur la position fiscale du pays, car il est beaucoup moins coûteux de respecter les engagements extérieurs.
Kristalina GEORGIEVA, Directrice Générale du FMI
Si le Rwanda dispose d’une stratégie climatique bien avancée, il doit encore renforcer ses institutions pour atteindre et suivre ses objectifs climatiques ambitieux et mobiliser des ressources supplémentaires, selon le FMI. Le pays a besoin de 11 milliards de dollars d’ici 2030, dont 6,9 milliards sont conditionnés à de nouveaux financements. Cela revient à dépenser 8,8 % du PIB du pays chaque année jusqu’en 2030.