La Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) traverse une nouvelle zone de turbulence diplomatique. La Guinée-Bissau a annoncé, le 15 novembre 2025, la suspension immédiate de toutes ses activités au sein de l’organisation, dénonçant plusieurs différends institutionnels. Cette décision, qui a suscité des appels au dialogue de la part du Cap-Vert, intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de l’espace lusophone et soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la coopération entre les États membres.
Membre de la Communauté des pays de langue portugaise aux côtés du Cap-Vert , du Portugal, du Mozambique et de l’Angola, la Guinée Bissau a annoncé ce lundi 15 novembre, dans un communiqué officiel, la suspension immédiate de toutes ses activités au sein de la Communauté. Face à cette annonce, le Cap-Vert a réagi par la voix de son ministère des Affaires étrangères en appelant au dialogue entre les États membres afin de préserver la cohésion de l’organisation.
Cette conférence approuve deux documents, la déclaration finale et une résolution. Ainsi la déclaration condamne avec la plus grande véhémence l’interruption du processus électoral et la situation politique institutionnelle produites après le coup d’Etat du 26 novembre.
José Luís Livramento, Ministre des Affaires étrangères
Selon les autorités bissau-guinéennes, cette décision fait suite à plusieurs différends institutionnels, notamment l’exclusion du pays de certaines réunions et processus décisionnels, en dépit de son statut de membre fondateur de la CPLP depuis 1996. Elle est également motivée par la non-reconnaissance de la Guinée-Bissau en tant que présidente en exercice de la CPLP.
Nous appelons au retour de l’ordre constitutionnel et à la réconciliation nationale, visant la paix la stabilité et le développement de la Guinée Bissau. Nous préconisons le dialogue pour un retour à l’ordre.
José Luís Livramento, Ministre des Affaires étrangères
Lors d’un sommet virtuel de la CPLP tenu ce mardi 16 décembre, les chefs d’Etat ont élu le Timor-Leste pour assurer temporairement la présidence de l’organisation. La suspension de la Guinée-Bissau marque une nouvelle étape de tension diplomatique au sein de l’espace lusophone et pourrait avoir des répercussions sur la coopération politique, culturelle et économique entre les États membres.



