1956-2023. La Tunisie célèbre 67 ans d’indépendance le 20 mars. Pour marquer cette journée, le président Kais Saied a procédé à la libération de 630 prisonniers et en a gracié 1809. La célébration de la souveraineté de la Tunisie intervient dans un contexte de crises multiformes auxquelles fait face le gouvernement.
20 mars 2023, la Tunisie célèbre 67 ans d’indépendance. A cette occasion, le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé d’accorder la grâce à 1809 prisonniers et d’en libérer 630. Même si le taux de chômage en Tunisie s’est légèrement plié à 15,2% en fin 2022 contre 15,3% au troisième trimestre 2022, il n’en demeure pas moins qu’il constitue une source de préoccupation pour les Tunisiens.
La crise politique est en partie dépassée puisqu’il y a un projet de refondation institutionnel en Tunisie qui est en cours et qui de l’avis de tous les instituts de sondage sérieux à l’appui de la population.
Adnan Limam, Analyste politique – Tunisie
Le coup de force du président tunisien en 2022, qui a abouti à la dissolution du parlement, n’a fait qu’amplifier la crise politique qui sévit déjà en Tunisie marqué par de vives critiques sur une trop grande concentration des pouvoirs par le président et la réduction des espaces de liberté pour les acteurs de l’opposition et les personnes critiques contre le gouvernement. De plus, le chef de l’État, dans un discours en février 2023, a estimé qu’il était nécessaire de trouver des mesures urgentes contre l’immigration clandestine de ressortissants de l’Afrique subsaharienne. Un discours vivement critiqué par des ONG et des militants des droits de l’Homme aboutissant à la suspension de l’aide accordée à la Tunisie par la Banque mondiale.
La Tunisie a des finances publiques entres graves difficultés. l’inflation est passée à deux chiffres récemment cette situation est la conséquence de politiques désastreuses sur ce plan qui ont été menées de 2011 jusqu’à la fin de la décennie.
Adnan Limam, Analyste politique – Tunisie
Dans le cadre de la commémoration de l’indépendance, acquise en 1956 auprès du protectorat français, les Tunisiens appellent le gouvernement à s’engager davantage, à multiplier les efforts pour préserver les acquis et défendre les intérêts de la nation, en répondant aux aspirations du peuple.
