La sous région d’Afrique centrale veut se doter d’un réseau de plus de 6500 km d’oléoducs en vue d’assurer son développement énergétique. L’étude du projet aura lieu au Tchad en novembre 2023 pour impliquer davantage de pays. L’infrastructure va relier le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Tchad, le Congo et la RD Congo et sa mise en service est annoncée pour 2030.
L’Afrique centrale veut construire un réseau d’oléoducs régionaux de 6 500 km qui traverseront le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Tchad, le Congo et la RD Congo. L’objectif est d’assurer l’approvisionnement en énergie dans la sous région. La Guinée équatoriale travaille sur la première phase, qui comprend la connexion à travers le Tchad.
“Ce projet vient en réponse à l’une des grandes problématiques qui est la mise à disposition de l’énergie. Parce qu’en termes de production d’énergie, vous pouvez avoir une production suffisante, vous pouvez aussi avoir une clientèle qui est en attente de cette production mais la problématique majeure reste la mise à disposition de cette production. Alors ce genre de gazoduc viennent créer une interconnexion entre les différents états pour permettre une fluidité de la mise à disposition de l’énergie.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières
Ce projet fait l’objet d’une étude globale avec l’Organisation africaine des producteurs de pétrole et vise également à favoriser le développement des zones industrielles et du marché commun. Le système d’oléoducs et l’infrastructure centrale comprendront des dépôts de stockage, des terminaux de gaz naturel liquéfié, des raffineries et des centrales électriques.
“Il convient de comprendre que l’Afrique est immensément riche en termes de ressources pétrolières et gazières dans l’ensemble mais que vaut cette richesse si le continent n’arrive pas à distribuer cette ressource, si le continent n’arrive pas à porter cette ressource à ceux qui en ont besoin ? Voilà pourquoi d’une part vous avez des pays qui sont immensément bien fournis en réserve et en gisement pétrolier et d’une part vous avez des pays qui ont ce besoin.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières
Dénommé Central African Pipeline System (CAPS), ce projet devra répondre à la demande régionale de produits pétroliers raffinés en favorisant une sécurité énergétique. Son opérationnalisation est prévue pour 2030.