Dans le cadre des mesures visant à encourager les investissements indispensables pour stimuler la production indépendante d’électricité en Afrique du Sud, le gouvernement a annoncé des mesures d’allègement fiscal afin d’aider les consommateurs et les entreprises en difficulté, touchés par les coupures de courant permanentes. Il s’agit d’un programme doté de 500 millions de dollars. Les délestages en Afrique du Sud ont atteint le stade 4 sur une échelle de 8 en janvier 2023, ce dernier stade prévoyant plus de 13 heures de coupure par jour.
Afin de soutenir la transition vers une énergie propre en Afrique du Sud, augmenter l’approvisionnement en électricité et limiter l’impact des prix du carburant toujours élevés, le gouvernement sud africain a mis en place un programme d’allègement fiscal de 500 millions de dollars. Celui-ci est destiné aux entreprises et aux particuliers qui mettent en œuvre des projets solaires pour l’approvisionnement en électricité du pays face aux coupures d’électricité endémiques.
“ À mon sens, c’est une très bonne mesure même si le montant n’est pas très significatif. Mais c’est déjà une très bonne mesure pour l’Afrique du Sud, de ne pas compter uniquement sur son opérateur historique Ekom pour pouvoir fournir l’énergie à toute la population. Il faudrait également pousser quelques promoteurs d’activité génératrice de revenus, des chefs d’entreprise, des patrons de PME, des patrons de grande entreprise à s’impliquer dans la diversification des sources de fourniture d’énergie.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
Avec plus de 200 jours de délestages, 2022 a été une année record en termes de coupures de courant en Afrique du Sud. 2023 débute sur la même lancée. A cause de la panne de cinq de ses unités de production, Eskom, l’entreprise nationale qui produit près de 90% de l’électricité de l’Afrique du Sud, doit continuer à couper 2.000 mégawatts par jour. Ces délestages coûtent au pays près d’un milliard de rands par jour, soit quelque 50 millions d’euros.
“ L’Afrique du Sud peut procéder à ce qu’on appelle un mix énergétique. Elle peut ajouter la fourniture de l’énergie électrique à partir des plaques photovoltaïques. Donc c’est l’énergie solaire qui sera transformée, injectée par exemple dans un réseau interconnecté qui va conduire cette énergie là vers les ménages, vers les établissements publics, vers les mini porteurs de transformation de matières premières ou alors les petites usines à très faibles échelles.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
Plombée par une dette de 400 milliards de rands, soit près de 20 milliards d’euros après des années de mauvaise gestion, des centrales à charbon vieillissantes et mal entretenues, Eskom ne parvient plus à répondre à la demande énergétique du pays.