Au cours des dernières décennies, la demande de poissons en Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, a considérablement augmenté en raison de la croissance démographique, de l’urbanisation rapide et de l’amélioration des conditions de vie. Cette demande accrue a entraîné une pression importante sur les ressources halieutiques côtières, mettant en péril la durabilité des pêcheries traditionnelles. Face à cette menace, de nombreux gouvernements de la région ont actuellement recours aux importations massives de poisson et à l’aquaculture pour répondre à la demande croissante. Selon le rapport 2022 intitulé “sécurité alimentaire et nutrition dans le monde” de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique consomme 13,1 millions de tonnes de produits halieutiques, soit 10 kg par habitant. Cette dépendance aux importations présente des défis importants, y compris des coûts économiques élevés et des problèmes de sécurité alimentaire.
L’Afrique est connue pour sa forte consommation de poisson, et les peuples côtiers vivent de cette ressource abondante depuis des générations. Cependant, la surpêche menace désormais les ressources côtières, obligeant les gouvernements de la région à se concentrer sur les importations et l’aquaculture, un secteur qui a besoin d’un développement important pour répondre à une demande toujours croissante. Selon le rapport 2022 intitulé “sécurité alimentaire et nutrition dans le monde” de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique consomme 13,1 millions de tonnes de produits halieutiques par an, soit 10 kg par habitant. Une dépendance présentant des coûts économiques et des problèmes de sécurité alimentaire.
“L’énormité des importations halieutiques, même pour les pays qui sont en bordure de l’océan, est un contraste à cause certainement des contrats léonins de pêche signés avec les grands pays qui font la pêche à la pompe. Cette destruction des ressources nous mène effectivement à des déficits sur le plan halieutique, qui pour les combler, impose effectivement une importation massive. “
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
Par ailleurs, le Sénégal et le Ghana ont une consommation annuelle par habitant de 29 kg et 25 kg respectivement, soit plus du double de la moyenne africaine (10 kg) et juste en dessous de la moyenne mondiale (20,5 kg). Dans des pays comme la Gambie, la Mauritanie et le Nigeria, les poids dépassent encore 10 kg.
“La solution peut être l’élevage du poisson, je crois que c’est peut être une pratique asiatique qu’on peut effectivement massifier en Afrique pour permettre quand même à cette aquaculture de pallier au déficit halieutique que nous avons. Parce que nos pays malheureusement n’ont pas les moyens de nos bateaux«
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
Selon le rapport, la production de poissons issus de l’aquaculture reste encore modeste en Afrique de l’Ouest. A l’échelle régionale, la production aquacole a atteint 345 300 tonnes en 2020, soit environ 12% de la production halieutique totale.