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L’Afrique participe à 3% au commerce mondial des biens et services

Pour exploiter le potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine et réaliser les promesses du marché commun, les différents États du continent doivent améliorer la production de biens et services pour avoir les mêmes chances dans la compétition économique. Avec 18% de la population mondiale, l’Afrique ne représente actuellement que 2 % de la production et 3% du commerce dans le monde. L’insertion dans le processus de fabrication d’équipements et produits nécessaires à l’industrie automobile, à l’agriculture, à l’énergie et à la santé présentée comme stratégie pour développer des chaînes de valeur régionales. 

La Zone de libre-échange continentale africaine est entrée en vigueur en 2019 dans l’optique de relever substantiellement le commerce entre les Etats du continent, mais plusieurs pays pourraient ne pas en profiter du fait de faibles capacités industrielles. L’édition 2023 du Forum des affaires de la ZLECAf, tenue du 16 au 19 avril en Afrique du Sud, a mis en exergue la nécessité de développer des chaînes de valeurs régionales dans des secteurs en forte demande comme l’automobile, l’industrie agro-alimentaire, les produits pharmaceutiques, pour réduire la dépendance du continent aux produits finis venus d’ailleurs. 

“Dans une étude que nous avons menée conjointement avec le Forum économique mondial sur l’engagement du secteur privé, permettez-moi de partager avec vous les estimations encourageantes suivantes. L’industrie automobile en Afrique devrait atteindre plus de 42 milliards de dollars d’ici 2027 en raison de l’augmentation de la demande intérieure, de la hausse des revenus et des projections élevées de croissance du commerce intra-africain. Deuxièmement, le commerce des produits agricoles au sein du continent devrait augmenter de 574 % d’ici 2030, si nous éliminons les droits de douane sur les produits agricoles. La ZLECAf a également le potentiel d’augmenter le commerce intra-africain de produits pharmaceutiques, dont seulement 3% de la demande est actuellement satisfaite par le commerce intra-africain, ce qui conduirait à des chaînes d’approvisionnement de la santé plus résilientes.”

Wamkele Mene, Secrétaire général de la ZLECAf

Avec ses vastes ressources, qui alimentent les industries d’autres continents, et avec 18% de la population mondiale, l’Afrique ne représente seulement que 2% de la production mondiale de biens et services, 3% du commerce mondial et 3,1% du PIB de la planète. Avec la ZLECAf, les dirigeants d’institutions financières multilatérales estiment que c’est le moment de se positionner réellement sur les chaînes de valeur. 

“Le marché des véhicules électriques ou le marché de la mobilité électrique devrait représenter 7 000 milliards de dollars d’ici 2030. Il va atteindre 46 000 milliards de dollars d’ici 2050. Il n’y a pas de meilleure opportunité pour les Etats africains de transformer structurellement leurs économies et de cesser l’exportation des matières premières brutes pour laisser la place aux produits transformés. Encore une fois, les batteries sont très importantes pour la mobilité électrique et la plupart des composantes se trouvent en Afrique ; la plupart des pays africains ont un élément ou minerai qui est nécessaire dans la chaîne de valeur de la mobilité électrique. Donc, ce que nous devons faire, c’est réfléchir à la façon dont nous pouvons peut-être adopter le modèle Airbus où différents pays fabriquent différents composants qui sont assemblés pour fabriquer des cellules de batteries, puis des batteries. Pour les échanges au sein de la Zone de libre-échange continentale, selon les estimations, nous aurons besoin de plus de deux millions de camions. Il se peut que ces camions soient importés en Afrique. Nous devons produire ces camions en Afrique, nous devons construire les batteries en Afrique. Nous avons tout ce qu’il faut pour le faire et nous devons nous assurer de le faire.”

Samaila Zubairu, Président de l’Africa Finance CorporationNigeria

Pour s’assurer que le commerce intra-africain fonctionne, il est nécessaire de le développer déjà au sein des communautés économiques régionales puis faciliter les échanges entre régions. L’Union africaine œuvre dans cette perspective et veille aussi à ce que les Etats aient les informations essentielles. 

“En matière de politiques, la Commission de l’Union africaine travaille avec les États membres pour veiller à ce qu’il y ait suffisamment d’informations factuelles sur les chaînes de valeur régionales, le marché, les infrastructures de santé résilientes, la sécurité alimentaire et la paix. Plus important encore, nous avons besoin d’une collaboration étroite pour l’industrialisation verte. Alors que le continent contribue pour moins de 2 % aux émissions mondiales de carbone, il est tout aussi important de ne pas s’éloigner de cette meilleure pratique à mesure que nos pays s’industrialisent.”

Monique Nsanzabaganwa, Vice-présidente de la Commission de l’Union africaine

Le développement de la production, des services et des capacités industrielles pourrait permettre aux Etats du continent de tirer parti des dépenses de consommation de l’Afrique, qui devraient atteindre 6700 milliards de dollars d’ici 2030 selon la BAD. 

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