En Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune fixe un cap ambitieux pour l’économie nationale. Objectif : atteindre un PIB de 400 milliards de dollars d’ici 2027. Lors de sa rencontre avec les opérateurs économiques à Alger le 13 avril 2025, le chef de l’État a détaillé une série de mesures destinées à industrialiser le pays, diversifier les exportations et capter l’argent de l’économie informelle. Une feuille de route ambitieuse qui marque une nouvelle étape dans la stratégie de transformation économique du pays.
Transformer l’économie algérienne, telle est l’ambition clairement affichée du président Abdelmadjid Tebboune. Lors de sa rencontre annuelle avec les opérateurs économiques le 13 avril 2025 à Alger, le chef de l’État a dévoilé une feuille de route volontariste visant à porter le produit intérieur brut de l’Algérie à 400 milliards de dollars d’ici à 2027. Une trajectoire ambitieuse qui place l’industrie au cœur du dispositif.
“Nous entrons dans le recensement des pays émergents en 2027, si Dieu le veut. Je me suis engagé à ce que le revenu national brut soit égal ou supérieur à 400 milliards de dollars, et c’est l’objectif autour duquel nous devons tous nous rassembler, comme nous le sommes dans cette salle, ainsi qu’une occasion d’évaluer ce qui est positif et de corriger ce qui est négatif.”
Abdelmadjid Tebboune, Président de la République – Algérie
Si les hydrocarbures continuent de représenter plus de 90% des recettes d’exportation du pays, les autorités entendent accélérer la diversification de l’économie. Une mesure forte a été annoncée, notamment la suppression de l’Agence ALGEX, jugée inefficace, et son remplacement par deux nouvelles institutions. L’une sera dédiée à la régulation des importations, l’autre à la stratégie d’exportation. Ces structures devraient être opérationnelles d’ici fin mai 2025.
“Nous créons un nouveau climat pour l’industrie et une nouvelle génération d’hommes d’affaires qui oublient le passé douloureux et qui, si Dieu le veut, ne laisseront pas l’Algérie prendre d’autres mesures que celles qu’elle a déjà prises, y compris l’appauvrissement du pays, les désaccords et les pots-de-vin.”
Abdelmadjid Tebboune, Président de la République – Algérie
Le président Tebboune a également appelé les opérateurs économiques à participer activement à cette transformation, en créant notamment leurs propres banques privées. Une façon, selon lui, d’assainir l’économie et de capter les flux financiers issus du secteur informel, estimés à près de 40% du PIB. À travers ces annonces, le pays d’Afrique du nord entend poser les fondations d’un nouveau modèle économique.