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L’attaque impensable de la France contre le Niger

Les révélations par le Journal Français le Monde de l’implication active de la France pour le renversement et la « neutralisation » de l’équipe ayant mené le putsch au Niger est une véritable déflagration. Le rassemblement de tous les éléments de preuve de cet incroyable scénario digne des plus honteuses barbouzeries de l’époque coloniale, implique et indexe directement le Président Français Emmanuel Macron et vaut au Président déchu Mohamed Bazoum des poursuites pour haute trahison. 

Il s’en est fallu de peu. Juste la défection de deux généraux de l’armée Nigérienne, au lendemain du putsch ayant renversé le président Bazoum pour que le monde entier n’assiste à un incroyable scénario de barbouzerie d’état, digne film de l’époque coloniale, mené par la France pour neutraliser les putschistes au Niger et rétablir l’ordre constitutionnel à travers la libération du Président Bazoum. 

En date du 26 juillet 2023, un putsch conduit par le Chef d’état major de la garde Présidentielle destitue le Président Mohamed Bazoum, pourtant démocratiquement élu au second tour en avril 2021 avec 55% voix. Le coup de tonnerre. Après le Mali et le Burkina Faso ayant subi le même sort, le Niger qui héberge une des plus grandes bases militaires française en Afrique est aussi le principal fournisseur d’Uranium. EN 24H la France organise un scénario de contre-putsch comme le révèle l’état major des putschistes le 31 juillet

 « dans sa ligne de conduite allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires ».

Amadou Abdramane , Porte-parole du CNSPNiger

Le Président Emmanuel Macron qui apprend le coup d’Etat, alors qu’il est en voyage en Papouasie Nouvelle- Guinée, contacte trois présidents africains membres de la CEDEAO afin de leur indiquer une action militaire française unilatérale imminente pour déloger les putschistes. Samedi 29 juillet Emmanuel Macron , de retour précipité à Paris en France, préside un conseil de défense et de sécurité nationale dont le seul but est d’avaliser l’opération d’intervention militaire au Niger au mépris des règles de la CEDEAO et de l’Union Africaine.

Le scénario hollywoodien est arrêté. Les 1500 soldats français déployés au Niger seront impliqués avec le renfort matériel des éléments basés au Tchad et en Côte d’Ivoire. Le brouillage des signaux est ordonné. La prise de la télévision nationale est programmée. La neutralisation des membres du putsch, par frappes aériennes sur le palais Présidentiel dans l’aile ou ils sont retranchés en négociation avec une armée loyaliste divisée est avalisée. 

Pour actionner les accords de défense entre la France et le Niger pourtant juridiquement inopérants dans un tel scénario, le Premier Ministre exfiltré délègue sa signature à Hassoumi Massaoudou, ministre des affaires étrangères devenu subitement Premier Ministre par intérim. Texte similaire qui sera signé par le commandant de la Garde Nationale. Une fuite de ce scénario macabre va révolter les plus farouches soutiens du Président Bazoum dans l’armée loyaliste et provoquer l’effet inverse.  En 24h, l’armée Nigérienne réunifiée avalise la destitution du Président Bazoum. La France n’a plus de soutien militaire interne. 

“Nous voisins amis du Niger et autres…. À S’ils attaquent le Niger, nous on va vivre ca ici”

Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangèresMali 

Dépourvu du soutien de ses contacts dans l’armée loyalistes du Niger, la France va remiser son scénario hallucinant d’une attaque et de meurtres ciblés des putschistes pour mettre la pression sur la CEDEAO et ses pays membres afin d’engager une intervention armée et immédiate pilotée et financée par la France avec livraison illimitée de matériel militaire et compensation financière pour les états membres participants à l’opération. Une action militaire qui est désormais unanimement condamnée. Outre le rejet de l’opinion publique africaine, l’Union Africaine a clairement refusé une action militaire contre le Niger et prôné le dialogue politique comme le feront par la suite 45 autres États africains, mais aussi la Russie, les Etats-Unis, les Nations Unies et la ligue arable regroupant 22 pays membres. Un désaveu cinglant pour la France. 

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