Fertiliser les sols pour booster la production agricole tout en améliorant la gestion des déchets organiques, tel est l’objectif du lombricomposteur made in Burkina Faso. Fruit de la recherche des étudiants en sciences et technologies de l’université NAZI Boni de Bobo-Diasso, cet appareil de fabrication d’engrais a remporté le 1er prix du concours « Camp d’idéation » organisé à l’occasion de la 3ème édition des Journées de valorisation des technologies inventions et innovations.
Améliorer la gestion des déchets organiques tout en fertilisant les sols pour améliorer le rendement agricole au Burkina Faso, tel est l’objectif que se sont fixé des étudiants burkinabés. Ainsi à l’occasion de la 3ème édition des Journées de valorisation des technologies inventions et innovations, un lombricomposteur made in Burkina faso, appareil qui permet de transformer les déchets organiques en engrais a été présenté par les étudiants en sciences et technologies de l’université NAZI Boni de Bobo-Diasso.
Nous avons travaillé sur le lombricomposteur, qui est un type de compost dont le processus de décomposition est accéléré par des vers de terre spéciaux. Les produits de base sont les déchets organiques.
Sylvain Yara, Etudiant
Notre projet est de créer un engrais biologique pour fertiliser nos sols et ce sont les vers de terre qui feront ce compost et il représente un moyen d’évacuer nos déchets ménagers et agricoles. Cette initiative contribue à la lutte contre la pénurie d’engrais.
Flora Sylvia Zabsonre, Etudiante
Avec 5,7 millions d’hectares cultivés annuellement, le Burkina Faso, en proie à une crise sécuritaire depuis quelques années et aux effets néfastes du changement climatique, peine à assurer la sécurité alimentaire des citoyens. Une crise alimentaire qui s’explique en partie par la baisse de la production céréalière. Pour garantir cette sécurité alimentaire, mais aussi améliorer le développement du pays, les autorités burkinabèes mise sur la recherche et l’innovation, notamment en termes de fertilisation des sols, méthode de conservation et production de semences adaptées.
Vous avez pu voir les résultats qui ont été annoncés tout à l’heure, qui ont montré que ces jeunes sont pleins d’idées innovantes. Quand on regarde les jeunes qui ont été récompensés, cela répond au thème de la journée, qui est de proposer des solutions pour résoudre les problèmes posés par les producteurs des hauts bassins du pays.
Hassan Bismarck Nacro, Enseignant-chercheur – Burkina Faso
Au Burkina Faso, la désertification progresse de 360 000 hectares chaque année, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Une situation qui met un Burkinabé sur cinq en état d’insécurité alimentaire, concluent des données du Food Security Cluster. En 2021, les importations des denrées alimentaires représentaient 12% du total des importations du pays, d’où la nécessité pour les autorités de booster la production agricole.