Le Mali et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés renforcent leur coopération. Le premier ministre a reçu en audience le 28 mai, le directeur du Bureau du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Abdouraouf Gnon-Konde. Au cœur des discussions : de nouvelles opportunités de financement pour l’accueil des réfugiés.
Insécurité, changement climatique ou encore pauvreté…autant de facteurs qui poussent des millions de personnes à fuir leur pays d’origine en Afrique de l’Ouest. Certains viennent notamment trouver refuge au Mali, devenu une terre d’accueil pour plus d’un million de réfugiés et demandeurs d’asile. Alors que ces arrivées ne cessent de croître, le premier ministre malien a reçu en audience le 28 mai, le directeur régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’occasion pour les deux parties, de dresser un état des lieux de leur coopération.
“Je suis venu rencontrer son excellence le premier ministre pour faire le point de la coopération entre le Mali et le HCR. Comme vous le savez, le Mali a accueilli un certain nombre de réfugiés et il était de bon temps pendant ma présence, de le rencontrer, en sa qualité aussi de ministre de l’administration du territoire, donc il y a le ministre de tutelle du HCR pour lui faire le point de cette coopération avec le HCR.”
ABDOURAOUF GNON-KONDE, Directeur du Bureau du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Si le Mali est connu pour sa politique de portes ouvertes en faveur des réfugiés, les besoins humanitaires sont d’autant plus grands dans la mesure où le pays est aussi confronté à une crise de déplacement forcé. D’après les chiffres du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le Mali comptait en 2024, plus 330 mille déplacés internes. Face à ce défi majeur, les autorités espèrent obtenir davantage de financements pour assurer la réponse humanitaire. Des financements urgents à l’heure où l’insécurité alimentaire modérée ou aiguë touche près d’un quart de la population selon l’UNICEF.
“Le Mali est un pays d’accueil qui reçoit les populations réfugiées, qui les accueille, non pas dans des camps, mais dans des communautés. Et comme on peut imaginer, tant que les populations sont là et dans les communautés, à un moment donné il faut s’assurer que l’a ssistance ne soit pas seulement pour les réfugiés, que l’assistance puisse bénéficier, n’est-ce pas, aux populations qui les ont reçu et qui ont partagé avec ces réfugiés le peu de ressources qu’ils ont. Donc il est question de voir maintenant comment stabiliser toutes ces situations et voir un peu quelles sont les opportunités de financement auxquelles le Mali peut avoir accès. Notamment des financements de la Banque mondiale sur ce qu’on appelle la fenêtre réfugiée et communauté hôte.”
ABDOURAOUF GNON-KONDE, Directeur du Bureau du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
Un appui financier de la Banque mondiale qui pourrait se chiffrer à 100 millions de dollars. En avril dernier, l’institution avait également décaissé au profit du pays 50 millions de dollars pour renforcer les capacités des autorités en matière de gestion des catastrophes.