Les opérateurs électriques au niveau du continent prônent une coopération régionale afin de partager les expériences réussies entre les pays et stimuler le développement du secteur électrique africain. En marge du 20ème Congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique ASEA tenu du 17 au 19 juillet 2022 à Dakar au Sénégal, Maroc a essayé de faire bénéficier aux autres pays, son expérience dans le secteur électrique, basée sur les énergies renouvelables.
Le continent dispose de ressources énergétiques primaires très importantes. Conscient de cet enjeu, le Maroc a beaucoup misé sur son potentiel renouvelable, notamment sur l’éolien et le solaire pour réaliser sa souveraineté énergétique. Ainsi, le pays a réalisé un développement dans le domaine de l’électricité, notamment l’accès généralisé des populations.
“ Le Maroc a un potentiel très important en matière éolien. On est pratiquement à plus de 6 térawatts de capacité qu’on peut développer. On est à plus de 20 térawatts de puissance solaire qu’on peut développer aussi. En plus de cela, nous avons beaucoup de capacités de pompage hydraulique que nous avons développées. L’objectif qu’on s’était fixé, c’est d’introduire massivement des énergies renouvelables et aujourd’hui, on est aux environs de 40 % de notre puissance électrique qui vient de ressources renouvelables.”
Khalil LAGTARI, Directeur Participations, Partenariats et des Projets à l’international à l’ONEE
Les avancées réalisées par la Maroc avec l’adoption de nouvelle stratégie basée essentiellement sur le développement des énergies renouvelables locales doit se généraliser sur tout le continent selon l’avis des spécialistes.
“ Depuis qu’on a réalisé notre programme, on ne cesse de partager cette expérience avec les pays frères au niveau du continent. Pour cela, nous avons même développé un modèle qui est très adapté aux pays du continent. À travers ce modèle-là, on apporte notre expertise.”
Khalil LAGTARI, Directeur Participations, Partenariats et des Projets à l’international à l’ONEE
Par ailleurs, les acteurs africains de l’énergie ouvrent pour la construction d’un réseau unique d’interconnexion électrique solide qui permettrait de relier les différents pays africains. Ainsi, le continent pourrait abriter le plus grand marché d’électricité au monde.