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Le Maroc plaide pour une IA africaine éthique

A la tête du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour le mois de mars 205, le Maroc a présidé le 20 mars 2025 une réunion ministérielle sur l’Intelligence artificielle et son impact sur la paix et la sécurité.  Ceci dans l’objectif d’alerter sur l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle. Le Maroc a entrepris plusieurs initiatives pour la promotion de cette nouvelle technologie, et cette réunion permettra de partager son expérience.

Dans le cadre de la présidence du Conseil Paix et Sécurité par le Maroc durant le mois de mars 2025, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a présidé jeudi 20 mars 2025 par visioconférence, une réunion ministérielle du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine (CPS-UA) sur “L’intelligence artificielle (IA) et son impact sur la paix, la sécurité et la gouvernance en Afrique”. Première du genre, cette réunion intervient dans le prolongement, au niveau africain, des efforts déployés par le Royaume à l’échelle internationale en faveur de l’utilisation rationnelle et responsable de l’intelligence artificielle au service de la paix, de la sécurité et du développement.

“L’avenir de l’IA en Afrique ne peut éluder le besoin de construire une IA africaine, par l’Afrique et pour l’Afrique. L’IA que nous voulons doit être éthique, responsable et adaptée à nos réalités”.

NASSER BOURITA, Ministre des Affaires étrangèresMaroc

Selon les Nations unies, l’IA devrait injecter 15.700 milliards de dollars dans l’économie mondiale d’ici 2030. Seulement, malgré son potentiel en matière de développement, l’IA est une épée de Damoclès, mal exploitée, elle peut accentuer les fractures et alimenter l’instabilité. Selon les données officielles, l’on note une hausse de 900 % des vidéos truquées (deepfakes) depuis 2019, une hausse de 300 % des cyberattaques utilisant l’IA entre 2019 et 2022, et 40 % des groupes terroristes ont déjà eu recours à des drones autonomes dans leurs attaques. Face à ses enjeux, l’Afrique devrait, de l’avis de certains experts, se positionner comme un acteur clé dans la gouvernance mondiale de l’IA.

“Nous devons veiller à ce que l’intelligence artificielle continue d’être utilisée au service de la paix et de la stabilité, plutôt que de devenir un nouvel outil de conflit entre les États.  ”

Mahamoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l’UADjibouti

Pour une meilleure exploitation des ressources générées par l’IA, l’Afrique doit surmonter des lacunes numériques et structurelles.  En effet 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à internet, moins de 2 % des données utilisées dans l’IA sont localisées sur le continent, et seulement 1 % des talents mondiaux en IA sont basés sur le continent. Pour y remédier, le Maroc, pionnier en matière d’IA sur le continent, a proposé une série de mesures concrètes, notamment la création d’un Fonds africain pour l’IA, la mise en place d’une stratégie panafricaine de collecte et de valorisation des données, et le lancement d’un programme massif de formation pour structurer une élite africaine en IA.

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