Face aux défis croissants du changement climatique, le Maroc intensifie ses efforts pour préserver l’arganier, véritable trésor naturel et culturel. Cet arbre emblématique, reconnu patrimoine mondial par l’UNESCO, est aujourd’hui au cœur des réformes pour protéger un écosystème unique et fragile.
L’arganier, symbole du Sud marocain, est un arbre à tout faire. Ses fruits produisent l’huile d’argan, réputée pour ses vertus cosmétiques et culinaires, mais cet arbre joue aussi un rôle essentiel dans la lutte contre la désertification. Pourtant, cet héritage, bien qu’il soit un symbole de résilience face au stress hydrique, est menacé par la sécheresse prolongée et l’avancée du désert.
L’arganier a été fortement touché par le manque de précipitations, ce qui a affecté la production d’huile d’argan. Il s’agit d’un produit vital qui est utilisé non seulement dans la production d’huile, mais aussi dans la production de savons, de shampoings et de crèmes, ce qui a entraîné une diminution des ventes aux niveaux international et national.
AHLAM ALGHAAFARI, Responsable commercial d’une coopérative
Face à cette menace, le Royaume du Maroc a lancé des initiatives ambitieuses. Parmi elles, le Plan Maroc Vert, qui inclut un programme de plantation de 10 000 hectares d’arganiers chaque année, et la création de coopératives féminines pour valoriser l’huile d’argan tout en préservant l’environnement.
Pour atténuer l’impact de ces changements climatiques, nous avons pris plusieurs mesures, dont un projet de plantation d’environ 10 000 hectares d’arganiers dans des fermes privées afin de réduire la pression sur la superficie naturelle de l’arganier et également d’améliorer la qualité de la production.
ABDERAHMAN AIT ALHAJ, Chef de département à l’ANDZOA
Le Maroc dispose d’une importante richesse forestière, qui contribue de manière significative à l’économie du pays, et comprend des arbres rares, dont le plus important est l’arganier, que l’UNESCO classe comme « patrimoine mondial de l’humanité ». Plus qu’un simple arbre, l’arganier est le symbole d’un combat pour l’équilibre entre nature et développement. Une bataille que le Maroc entend mener pour léguer aux générations futures un patrimoine naturel préservé et une économie durable.