Le Niger a célébré, le 18 décembre 2022, sa fête nationale marquant le 64e anniversaire de la proclamation de la République. Une célébration qui intervient au moment où le pays d’Afrique de l’Ouest fait face à plusieurs crises. Le Niger fait notamment face à des défis sécuritaires à ses frontières avec le Nigéria, le Burkina Faso et le Mali. Il est également affecté par une crise alimentaire qui s’aggrave, notamment à cause des pluies diluviennes qui causent des inondations et qui sont à l’origine de nombreux déplacements.
Le Niger a célébré, dimanche 18 décembre 2022, le 64ème anniversaire de la proclamation de la République. Une célébration qui intervient dans un contexte de crise sécuritaire. Au même titre que les pays du Sahel, le Niger doit faire face à l’assaut de bandes armées à ses frontières notamment celles partagées avec le Nigéria, le Burkina Faso et le Mali ou encore dans le bassin du lac Tchad, où des groupes armés mènent des attaques contre les forces de sécurité et les civils.
Le gouvernement quant à lui s’attèle à la reconstruction des zones frontalières de notre pays fragilisées par la crise sécuritaire notamment dans le Liptako Gourma, c’est-à-dire la zone des trois frontières et dans le bassin du Lac Tchad qui concentre d’importantes masses de personnes déplacées.
Mohamed Bazoum, Président de la République – Niger
La vague d’inondations subie par le pays ces derniers mois a provoqué des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants suite à une pluviométrie abondante, conséquence des changements climatiques. Une situation à l’origine de déplacements des populations de la région de Tillabéry, l’une des régions les plus affectées, également en proie à l’insécurité. Des facteurs qui accentuent l’insécurité alimentaire dans le pays. Le chef de l’Etat nigérien lance un appel à la communauté internationale, pour qu’elle prenne ses responsabilités, notamment celle de soutenir les pays pauvres et moins pollueurs comme le Niger, face aux conséquences du changement climatique.
Ces inondations prouvent s’il en était encore besoin que les pays pauvres comme le nôtre sont les plus grandes victimes du changement climatique lesquels nécessitent de la communauté internationale une attention toute particulière. Il est urgent que les pertes et préjudices des pays pauvres soient pris en compte à travers l’établissement d’un organe de gouvernance international et des mécanismes de financement précis.
Mohamed Bazoum, président de la République – Niger
Le G20, groupe des pays riches et majoritairement les plus pollueurs, avait fait la promesse de contribuer à hauteur de 100 milliards de dollars annuellement pendant cinq ans pour aider les pays les moins nantis, dont le Niger, à construire des stratégies pour l’adaptation aux changements climatiques. Une promesse non tenue depuis l’engagement pris par les pays riches en 2009 pour honorer cette cible dès 2020.
