Le 21 décembre 2024, le Nigeria a réfuté les accusations du Niger selon lesquelles le Nigéria abrite des bases militaires françaises et sert de base arrière pour des tentatives de déstabilisation contre le régime Tiani et d’être mêlé à l’attaque de l’Oléoduc Niger-Bénin. Cette réaction du gouvernement nigérian intervient alors que le ministre des affaires étrangères nigérian a évoqué la présence au Nigeria de certains partisans des anciennes autorités nigériennes et des bases étrangères « hostiles » au Niger.
Dans un communiqué publié le 21 décembre 2024, le Nigéria via le ministère fédéral des Affaires étrangères a réfuté dans des termes très fermes, les allégations des autorités nigériennes selon lesquelles le pays est mêlé à l’attaque de l’oléoduc Niger-Bénin perpétré par le groupe terroriste Lakurawa le 13 décembre 2024 à Gaya, dans la région de Dosso au Niger. Le gouvernement a également indiqué que les auteurs de cet attentat n’ont été ni soutenus ni assistés par les autorités nigérianes.
“La France perd du terrain au Niger avec fermeture de Orano, le Nigeria étant une grande nation, et ayant une frontière commune avec le Niger, les relations entre les deux pays devient un peu complexe dans la mesure où la France se rapproche du Niger et en même temps créé des tensions qui pourraient envenimé les rapports entre le Niger et le Nigeria”
Emile Ouedraogo, Analyste Politique – Burkina faso
C’est depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, que les relations entre le Niger et le Nigeria se sont détériorées. Selon des observateurs, les autorités militaires nigériennes n’ont pas apprécié l’application stricte par le Nigeria des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment la fermeture des frontières aériennes et terrestres, mais aussi le soutien ferme manifesté par les autorités nigérianes à une intervention militaire au Niger pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum.
“Maintenant est ce que ces accusations sont fondées, on ne peux l’admettre parce que chaque pays a ses systèmes et son services de renseignement qui lui donne les informations sur ce qui se passe à ses frontières”
Emile Ouedraogo, Analyste Politique – Burkina faso
Le ministère nigérian des Affaires étrangères a, d’autre part, déclaré « catégoriquement qu’il n’y a pas de militaires français dans le nord du pays qui se préparent à déstabiliser le gouvernement du Niger ». Soulignons que cette réplique des autorités nigérianes intervient après que le chef de la diplomatie nigérienne ait évoqué la présence au Nigeria de certains partisans des anciennes autorités nigériennes et des bases étrangères « hostiles » au Niger.