Le souverain marocain Mohammed VI et le président de l’Etat des Emirats arabes unis ont signé, le 4 décembre 2023 à Abou Dhabi, la Déclaration “vers un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et les Emirats arabes unis”, en vue de rehausser la coopération entre les deux pays et aussi vers d’autres horizons. Les engagements pris dans ce cadre visent à impulser le développement au Maroc et des projets à dimension panafricaine portés par le royaume.
Rehausser les relations entre le Maroc et les Emirats Arabes Unis par le biais de partenariats économiques; c’est l’un des objectifs du partenariat nouveau convenu entre le Roi Mohamed VI et le président Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane. En appui au programme marocain du développement économique et social au titre des années 2024-2029, les deux autorités ont paraphé un ensemble de mémorandums visant à booster le secteur des transports, de l’agriculture, de l’énergie, du tourisme. Il est prévu que la finalisation de ces mémorandums ne dépassera pas un délai de trois mois à compter de la date de la déclaration.
On a eu une phase où il y a eu la création des champions nationaux, ces champions se sont développés sur le continent. En parallèle, il y a eu ce maillage infrastructurel. Maintenant on a une autre phase qui est celle de créer ces chaînes de valeur complémentaires et la ZLECAf donne de vrais opportunités pour cela et donc il y a une dynamique très forte que ce soit au niveau du secteur bancaire, l’industrie, l’agriculture, il y a un vrai développement des entreprises marocaines sur le continent.
Abdou Souleye Diop, Président de la commission Afrique de la CGEM
La Déclaration énonce aussi des secteurs prioritaires pour un partenariat en neuf points répartis autour du développement des infrastructures, de l’agriculture, des énergies renouvelables, du tourisme, de l’immobilier, de l’industrie, entre autres. Parmi les projets à développer, figurent également des initiatives d’envergure panafricaine, à l’instar du projet de gazoduc Afrique-Atlantique qui devrait s’étendre sur près de 5 000 km traversant 14 pays africains jusqu’à l’Europe. Avec les Emirats arabes unis, le Maroc compte également accélérer le projet intégré “Dakhla Gateway to Africa », qui vise à faire de ce territoire au sud du royaume la principale porte d’entrée en Afrique à travers des infrastructures de transport modernes et le tourisme durable.
La connectivité logistique est essentielle, ce corridor routier Tanger Casablanca Nouadhibou Nouakchott Dakar en passant par Laâyoune Dakhla est un corridor extrêmement important, c’est l’épine dorsale du commerce ouest-africain et qui alimente même le Niger, le Mali, etc. En plus les grands ports d’abord Tanger-Med et demain Dakhla-Atlantique qui vont servir de connexion avec l’Afrique, Royal Air Maroc qui sert de connexion aussi avec le continent, et sans oublier le méga projet de gazoduc qui va aller du Nigeria passer par le golfe de Guinée, traverser le Sénégal et sur l’Atlantique venir vers le Maroc; ce sont des projets très structurants qui créent une connectivité complémentaire.
Abdou Souleye Diop, Président de la commission Afrique de la CGEM
Pour rappel, la coopération économique entre le Maroc et les Emirats arabes unis est érigée en modèle dans le monde arabe. Depuis 2001, les deux pays ont signé un accord de libre-échange (ALE). Le financement de nouveaux projets convenus entre les deux pays sera suivi à travers un mécanisme qui se réunira en alternance entre le Maroc et les Emirats arabes unis. Les deux parties aspirent ainsi, à travers ce partenariat, à “instaurer un modèle de coopération économique et d’investissement global et équilibré”.
