Au Rwanda, la célébration de la journée internationale de la femme a tourné au tour des avancements réalisés par le pays pendant les trente dernières années en matière d’autonomisation de la femme et sa contribution dans le développement du pays des milles collines. En ce qui concerne l’inclusion financière par exemple, le pays a pu réduire l’écart entre les hommes et les femmes jusqu’à 5% par rapport à 11% en 2016. Les autorités veulent mettre fin à cet écart dans les cinq prochaines années.
Une jeune fille de 28 ans entrepreneure agricole au parcours impressionnant, une militaire au grade colonel, l’une des premières à obtenir ce grade dans le pays et une jeune ingenieure civile et entrepreneure qui a conquis les marchés internationaux, voici les profils des quelques femmes qui se sont exprimées lors de la célébration de la journée internationale de la femme au Rwanda.
“L’histoire de mon parcours que je suis venue vous raconter est l’une des plusieurs histoires positives des femmes rwandaises qui font des choses exceptionnelles grâce à la chance que nous avons eu de pouvoir faire des métiers qui étaient considérés comme destinés aux hommes. Si nous racontons ces histoires, c’est aussi pour dire à nos jeunes soeurs que c’est possible de rêver grand et de réaliser ces rêves même s’ils font peur car vous avez tout le soutien possible”
Ebenezer NDAMUKUNDA, Entrepreneure – Rwanda
L’inclusion financière et l’autonomisation des femmes, ont fait l’objet de nombreux engagements du gouvernement rwandais afin de permettre aux femmes de mieux contribuer au développement du pays. A ce jour par exemple, 70% des membres des coopératives d’épargne et de crédit disponibles dans tout le pays sont des femmes. Ces coopératives ont été conçues pour favoriser la transformation sociale et économique des zones rurales grâce à l’inclusion financière.
“C’est aussi grâce aux femmes dirigeantes des institutions financières que nous avons pu avancer dans l’inclusion financière des femmes. Nous nous sommes engagés à mettre en place une stratégie nationale d’inclusion financière tenant compte de la dimension de genre et à réduire l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’inclusion financière de 11% en 2016 à 5%. Notre objectif est que dans cinq ans il n’y aurait pas d’écart hommes et femmes en ce qui concerne l’accès aux services financiers formels.”
Soraya HAKUZIYAREMYE, Vice-gouverneure de la Banque Nationale du Rwanda
Six sur quinze banques opérant au Rwanda sont dirigées par des femmes ainsi que trois des onze sociétés d’assurances. Malgré ces multiples avancements, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer la durabilité de différentes initiatives, avec des efforts, entre autres, du secteur privé local selon des experts. Les principaux enjeux consistent à mieux adapter l’offre de services financiers à la demande et à intégrer les populations notamment des femmes des zones rurales dans le système financier formel.