Le gouvernement togolais veut dynamiser sa gestion des ressources océaniques à travers des actions ciblées pluriannuelles. Ce plan, prévu sur cinq ans, devrait mobiliser 205,54 milliards de FCFA, selon les informations officielles. L’objectif est d’améliorer la gouvernance de l’économie bleue, de réaliser les réformes nécessaires pour le doter d’un arsenal juridique et de renforcer les capacités de prévention. L’un des principaux enjeux du secteur au Togo est de faire face aux changements climatiques.
Au Togo, 70% des activités économiques sont liées à la façade maritime et le pays en tire plus de 75% de ses recettes fiscales. Cependant, confrontée aux changements climatiques,la production halieutique, estimée en 2018-2019 à 37 000 tonnes, peinait en 2021 à se stabiliser à 20 000 tonnes. Pour booster ce secteur, l’exécutif élabore un Plan promotionnel de l’économie bleue sur cinq ans de 205,54 milliards FCFA.
« Nous avons effectué un diagnostic, qui nous a amenés à parcourir toutes les cinq régions économiques du pays. Dans chaque région, nous avons tenu des réunions avec les acteurs au niveau régional et au niveau local, pour que ces acteurs puissent participer activement et puissent s’imprégner de la thématique qu’est le développement de l’économie bleue. »
Bakatchimbe Tchannibi, Ingénieur des eaux et forêts – Togo
Le secteur de la pêche au Togo représente 4,5% du PIB et emploie plus de 20 000 personnes. En 2021, les recettes douanières réalisées au Port de Lomé constituaient 80% du total des activités maritimes et 60% des revenus de l’État . Des données qui témoignent de l’importance de l’océan dans l’économie togolaise, et par conséquent, de la nécessité d’assurer sa protection.
Ce nouveau plan quinquennal va améliorer la gouvernance de l’économie bleue en dotant ce dernier d’un arsenal institutionnel afin de réglementer les différentes activités . Je pense notamment à la pêche cela permettra de réduire la surpêche et le phénomène de la pêche sauvage.
Kodjo Sehoubo, Économiste – Togo
Avec 56 km de côtes, une zone économique exclusive à fort potentiel et un positionnement stratégique de son port, le Togo aspire à devenir un champion de l’économie maritime et de la croissance bleue en Afrique. Aussi, une fois ce plan validé, il permettra d’améliorer la gouvernance de l’économie bleue, réaliser les réformes nécessaires pour le doter d’un arsenal juridique et de renforcer les capacités de prévention.