Le Zimbabwe s’engage à apurer ses dettes auprès des institutions financières internationales. Estimée à 10 milliards de dollars, cette enveloppe financière devrait être remboursée à partir d’émissions obligations avec des échéances comprises entre 2 et 20 ans. Le pays avait eu beaucoup de mal à obtenir les lignes de crédit et à attirer les investissements étrangers nécessaires à la relance de son économie.
Le Zimbabwe s’est engagé auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à l’apurement de ses dettes, estimées à 10 milliards de dollars, auprès des institutions financières internationales. Selon le ministre des Finances, Mthuli Ncube, au cours d’une conférence de presse tenue le 15 octobre 2022, le pays émet des obligations avec des échéances comprises entre 2 et 20 ans afin d’honorer sa dette envers ses créanciers.
“Vous savez, le Zimbabwe a souffert d’un isolement diplomatique pendant très longtemps et c’est tout à fait logique qu’aujourd’hui il veut, avec le nouveau président, rentrer dans les grâces de l’opinion publique internationale. Non pas que nécessairement le Zimbabwe a besoin de l’argent du FMI, mais il a besoin de ne pas avoir l’adversité du monde occidental. Et donc aujourd’hui le travail de remboursement des engagements du Zimbabwe vise à rétablir les relations normales essentiellement, non seulement financièrement mais également sur le plan du commerce.”
Al KITENGUE, Économiste, RD Congo
Par ailleurs, une mission d’experts du FMI devrait séjourner dans le pays pour préparer les discussions avec les autorités sur un programme d’aide au cours du premier et du deuxième trimestre de 2023. L’objectif est d’avoir accès aux ressources d’un bailleur de fonds qui aiderait à apurer les arriérés de dettes.
“Souvenez-vous qu’à un moment donné, les Zimbabwéens ne pouvaient même pas acheter des médicaments. Aujourd’hui la situation dans laquelle se trouve le nouveau président, c’est d’essayer de rétablir des relations normales avec les pays occidentaux quitte à pouvoir rembourser progressivement ses engagements envers le FMI et éventuellement les autres organes multilatéraux. L’objectif du nouveau Président c’est de rétablir la géopolitique nécessaire pour être en mesure de remettre le Zimbabwe dans le cercle international de la dynamique économique et financière.”
Al KITENGUE, Économiste, RD Congo
Pour rappel, le Zimbabwe traverse une grave crise économique datant des années 2000, après la réforme agraire de l’ex-président Robert Mugabe, qui a selon des sources, affaibli un secteur clé de l’économie du pays et l’a poussé à interrompre le remboursement de sa dette aux bailleurs de fonds internationaux.