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Les risques de non-conformité du secteur financier examinés au Forum ACF2024 d’Afreximbank

Les débats se poursuivent intensément dans la capitale sénégalaise, où se déroule actuellement le Forum 2024 d’Afreximbank dédié à la conformité.  En cette deuxième journée du forum, le 5 septembre 2024, les discussions sont  particulièrement centrées sur l’identification du bénéficiaire final dans le secteur financier. Les risques de non-conformité liés à cette problématique ont été examinés en détail, avec pour objectif principal de proposer des solutions efficaces pour remédier à ces défis. Les participants s’efforcent de développer des stratégies concrètes pour améliorer la transparence et renforcer les mécanismes de contrôle, afin de garantir une conformité rigoureuse dans les transactions financières.

L’identification précise du bénéficiaire final est essentielle dans le secteur financier pour assurer la transparence et respecter les régulations contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En 2022, les amendes pour non-conformité aux réglementations anti-blanchiment ont atteint environ 2,7 milliards de dollars dans le monde selon la plateforme Comply advantage . Les risques associés à une non-conformité peuvent être considérables, incluant des sanctions sévères, des amendes substantielles et une dégradation de la réputation des institutions financières. Il est donc crucial, selon les experts, de connaître en détail le bénéficiaire effectif, de tracer la provenance des fonds ainsi que leur destination, de comprendre les objectifs du client pour l’ouverture du compte et les opérations envisagées. 

« Lorsque le client bénéficiaire effectif n’est pas connu, cela peut fausser la classification des risques. Et, une fois que la classification des risques est faussée, c’est que tout le processus de la vie du client est biaisé. Donc c’est important d’identifier le bénéficiaire effectif pour pouvoir faire tout ce qu’il y a à faire comme diligence à l’ouverture de compte et  pendant la durée de la relation.  « 

Pélagie Amegadze-Sant’Anna, Directrice de la conformité, SUNU Investment Holding (SIH)

Bien que le GIABA ait exigé de ses pays membres l’établissement d’un registre des bénéficiaires effectifs, la simple création de ces registres ne suffit pas. Selon les experts, il est impératif que ces registres soient correctement documentés et entretenus pour permettre aux acteurs du secteur financier d’effectuer des vérifications croisées. 

« Oui on va vraiment espérer que nos états puissent mettre en œuvre le registre de la manière qu’il faut. Ne pas demander les  informations Botamap. Mais plutôt qu’il nous aide à constituer une base de données comme en Europe où quand nous avons le client devant nous, on fait notre rôle, Bien sûr. on identifie. On fait les calculs. On voit qui est qui. Mais à la fin de la journée, il faut qu’on puisse vérifier avec une base de données fiable pour nous assurer effectivement que c’est telle personne le bénéficiaire effectif. Et si   quelque chose nous a échappé qu’on puisse les retrouver là-bas et avancer dans les diligences . « 

Pélagie Amegadze-Sant’Anna, Directrice de la conformité, SUNU Investment Holding (SIH)

L’identification du bénéficiaire final a été au cœur des discussions lors de la deuxième journée du Forum 2024 d’Afreximbank dédié à la conformité, ce jeudi 05 septembre 2024. Les risques de non-conformité associés à cette problématique ont été scrutés en détail,  en mettant en lumière les défis majeurs rencontrés par le secteur financier. Des solutions concrètes et efficaces pour surmonter ces obstacles ont été proposées, tout en explorant les opportunités offertes par les avancées technologiques dans le domaine des services financiers.

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