Suite aux nombreux ravages dont est victime le monde et particulièrement ceux causés par la pandémie de la covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonce le lancement d’un système de certification numérique mondial. Ce système devrait permettre de mieux prévenir les futures menaces pour la santé publique. Selon l’institution Onusienne, le premier élément de ce pass-sanitaire mondial sera opérationnel courant juin 2023 et devrait être progressivement développé dans les mois à venir. Cette annonce intervient alors que l’Afrique est en proie aux infections tel que le paludisme, la rougeole et le Choléra.
Alors que la région d’afrique sub-saharienne représente à elle seule 95% des cas de paludisme donc 96% des décès des enfants de 0 à 5 ans serait directement liés d’après des rapports médicaux, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut lancer un système de pass sanitaire mondial, basé sur le modèle européen. Ce système de certification sanitaire numérique mondial aura pour fonction de faciliter la mobilité et de protéger les citoyens du monde entier, contre les menaces sanitaires. Il sera le premier élément du futur réseau mondial de certification sanitaire numérique de l’OMS, qui comprendra « un large éventail de produits numériques », comme des carnets de vaccinations internationales numériques.
“Alors que l’urgence sur la pandémie de covid-19 est terminée, les investissements sur les infrastructures technologiques demeurent une préoccupation fondamentale pour les systèmes sanitaires et pour les économies et la société en général. Construire sur le succès du système de l’union européenne, nous amène aujourd’hui, à lancer le réseau digital de certification sanitaire mondial”
Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l’OMS
Le système de santé des pays africains apparaît comme l’un des plus fragiles du monde. Le continent porte à lui seul 25 % de la charge mondiale de maladies. Paludisme, poliomyélite, méningite, l’Afrique est régulièrement frappée par diverses épidémies. En 2022, 80 000 cas de choléra ont été enregistrés dans 15 pays du continent. En 2014 et 2016, l’épidémie Ebola a fait 11 325 victimes. Ainsi, avec ce passe sanitaire, l’organisation mondiale de la santé espère suivre les différents cas de ses infections en Afrique et mieux préparer une riposte.
“Bien après nous allons étendre cette infrastructure en incorporant d’autres outils tel qu’un certificat digital de vaccination international, carte d’immunisation, et des rapports internationaux de patient”
Tedros Adhanom Ghebreyesus, DG de l’OMS
D’après l’organisation mondiale de la santé, une fois entièrement conçu, ce pass va constituer le premier niveau du réseau mondial de certification sanitaire numérique. Pour l’OMS, les applications projetées pour ce pass numérique seront multiples et seront notamment pratiques en cas d’urgence humanitaire transfrontalières, ou d’émergence d’épidémies nouvelles. Ses passes selon l’OMS permettent également de vérifier l’authenticité des certificats médicaux en vue de mieux suivre les patients du monde.