A l’occasion de la prise de parole du président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan Abdel Fattah Al Burhan le 21 septembre 2023, lors des concertations pour la 78eme assemblée générale de l’ONU, il a plaidé pour l’appuie de l’ONU pour un retour rapide à la paix dans le pays. D’après l’autorité, ses combats prennent d’autres dimensions qui mèneront le pays à devenir un champ de bataille si rien n’est fait.
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre née d’une incompréhension entre le chef du principal groupe paramilitaire soudanais Mohamed Dagalo et le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan Abdel Fattah Al Burhan. Depuis lors, les affrontements qui ont dégénéré en violence ont fait plus d’un millier de victimes et 700 000 réfugiés selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés. Face à cette situation, le président du Conseil de souveraineté de transition du Soudan Abdel Fattah Al Burhan à la tribune des Nations unies, a appelé la communauté internationale à œuvrer pour un retour à la paix au Soudan.
Depuis le 15 avril, Monsieur le Président, les rebelles mènent une guerre destructrice. Ils ont établi des alliances avec des milices tribales et d’autres acteurs régionaux et internationaux. Ils ont fait appel à des mercenaires venus de nombreuses régions du monde et commettent les crimes les plus atroces. Ces groupes ont tué, pillé, volé et saisi les biens des civils.
Abdel Fattah Al Burhan, Président du Conseil de souveraineté de transition
Le fardeau de la guerre semble d’autant plus lourd à porter pour l’économie soudanaise, héritière des sanctions infligées au régime d’Omar El-Béchir. A la chute de ce dernier en avril 2019, le gouvernement civil, avait tenté en vain de redresser la barre avant d’être renversé par les généraux. Aujourd’hui la dégradation du climat sociopolitique a entraîné la fermeture de plusieurs fleurons de l’économie, détruisant des milliers d’emplois. Les ports du Soudan étant à l’arrêt, le coût des denrées alimentaires a flambé de près de 60% selon l’Onu, plongeant ainsi quelque 20 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire. Une situation qui met à rude épreuve les systèmes de survie déjà fragile de la région.
En recherche de paix pour mettre fin à cette guerre et alléger les souffrances de notre peuple, nous avons également accepté l’initiative de nos frères du Sud-Soudan, de l’Ouganda et de la Turquie. Tout cela s’est heurté au refus des rebelles, qui veulent détruire l’État, commettre un génocide et déplacer les populations par la force.
Abdel Fattah Al Burhan, Président du Conseil de souveraineté de transition
D’après le président de la transition soudanaise, si rien n’est fait, l’histoire du Soudan contenu dans les différents musées et d’autres constructions historiques seront détruits. Abdel Fattah Al Burhan a appelé les organisations régionales à travailler dans l’intérêt du peuple africain, soulignant qu’il ne permettrait pas à certaines parties extérieures d’imposer des solutions aux problèmes soudanais selon leurs propres intérêts.