Le 37ème sommet de l’Union Africaine s’est ouvert ce samedi 17 Février 2024 au siège de l’institution à Addis Abeba en Ethiopie. Avec pour principaux défis la lutte contre les inégalités, la sous-scolarisation et les conflits dans certains États africains, les chefs d’Etat et de Gouvernement vont durant 48 heures échanger pour trouver des solutions aux multiples problèmes dont souffre le continent et qui freinent son développement. La rencontre de ce jour a été l’occasion pour l’ancien président de l’Union africain, le chef d’Etat Comorien de passer le témoin à son homologue de la Mauritanie. Plus de détails dans cet élément que signe notre envoyé spécial Joseph MOUAFO a Addis-Abeba en Éthiopie.
60 ans après les indépendances et sa création, l’Union Africaine cherche encore à imprimer ses marques pour construire une Afrique intégrée, prospère et en paix, conduite par ses propres citoyens et constituant une force dynamique dans l’arène internationale. Entre conflits d’intérêts, crises internes multiformes, faible volonté politique et insuffisance des moyens, le chemin demeure long pour l’atteinte de ces objectifs. Le 37eme Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui s’est ouvert ce samedi 17 février 2024 sonne le glas de la ‘’refondation’’ de l’Union Africaine à plusieurs niveaux. Pas moins de 8 défis à relever dans le court et moyen termes pour assurer l’essor de l’institution panafricaine.
“Nos principaux défis n’ont pas diminué de prenance, la paix, l’instabilité politique institutionnelle, les changements climatiques, les déficits en matière de gouvernance économique, l’intégration, la pauvreté, la marginalisation des femmes et de jeunes dans le processus de développement et de leadership dans nos système politique et sociaux demeurent nos principaux sources de préoccupation.”
MOUSSA FAKI MAHAMAT, Président de la Commission de l’Union africaine
Sur le plan éducatif, l’Afrique n’arrive pas jusque-là à former une ressource humaine à même de contribuer efficacement à son développement. Selon les données officielles, plus de 700 milles personnes, jeunes et adultes n’ont pas accès à l’éducation sur le continent. Le nouveau président de l’Union Africaine, le chef de l’Etat mauritanien MOHAMED OULD GHAZOUANI a tenu à réaffirmer l’engagement de l’institution panafricaine pour garantir l’accès universel à une éducation de qualité. Il a également appelé les différents acteurs à s’impliquer dans la promotion de l’éducation, en milieu jeune notamment.
“En tant que gouvernement et organisation de la société civile et en tant que différents acteurs, nous devons déployer et redoubler d’efforts pour mobiliser les ressources humaines, techniques et financières pour assurer une révolution de nos systèmes éducatifs. l’objectif consiste à promouvoir nos filles et nos garçons sur un pied d’égalité en donnant les mêmes opportunités d’avoir les compétences nécessaires sur le plan sportif; il s’agit de libérer les potentialités des femmes africaines et leur permettre et de participer au poste de responsabilité et au développement.”
MOHAMED OULD GHAZOUANI, Président en exercice de l’Union Africaine
Sur la table des leaders africains figurent entre autres des dossiers relatifs aux questions de stabilités dans certains États, mais aussi sur la réforme institutionnelle de l’Union Africaine, l’évaluation du premier plan décennal de mise en œuvre de l’agenda 2063, l’adoption et lancement du 2eme plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063. La transition énergétique, la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale, la lutte contre le changement climatique et les modalités de participation et les priorités de l’Union Africain au sein du G-20 sont également au cœur des échanges de ce Sommet des chefs d’Etat africains.