Face aux pénuries récurrentes d’eau potable qui affectent Antananarivo, les autorités malgaches, avec l’appui de leurs partenaires techniques et financiers, ont engagé d’importants travaux de modernisation des infrastructures hydrauliques. À Mandroseza, principal site d’approvisionnement de la capitale, les chantiers avancent progressivement dans le cadre du Projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable (PAAEP), avec pour objectif de renforcer durablement la production et la distribution d’eau.
À Madagascar, les travaux de modernisation du site de Mandroseza, principal pôle de production d’eau potable d’Antananarivo, avancent progressivement. Menés dans le cadre du Projet d’amélioration de l’accès à l’eau potable (PAAEP), les chantiers affichent un taux d’exécution compris entre 30 % et 40 %. Un chantier stratégique pour la capitale malgache, confrontée depuis plusieurs années à une pénurie chronique d’eau, aggravée par la croissance démographique et la pression urbaine.
Le projet de modernisation du site de Mandroseza est une bonne chose pour Madagascar, ça rentre dans les revendications et les attentes de la population et notamment lors des contestations sociales menée par la Gen.
Gregory SILENY, Analyste politique
À terme, les nouvelles infrastructures de Mandroseza devraient porter la capacité de production à près de 100 000 mètres cubes d’eau par jour, dans la capitale malgache. Selon les autorités, cet objectif pourrait être atteint d’ici fin 2026, voire à l’horizon mi-2027. Le projet ambitionne ainsi de réduire durablement les coupures d’eau et d’améliorer l’accès à l’eau potable pour les habitants du Grand Antananarivo, un enjeu majeur de santé publique et de développement urbain.
C’est l’enjeu principal, l’enjeu majeur de l’eau à Madagascar mais celle-ci ne pourra pas se faire sans électricité. Si le problème de l’électricité n’est pas résolu ce projet là sera un projet vain.
Gregory SILENY, Analyste politique
D’après Fily Sissoko, directeur de division de la Banque mondiale pour le Mozambique, Madagascar, Maurice, les Comores et les Seychelles, ces infrastructures pourraient couvrir jusqu’à 50 % des besoins en eau de la capitale dès février 2026. Soutenu par les partenaires techniques et financiers, le PAAEP s’inscrit dans une dynamique plus large à l’échelle du continent, où l’accès à l’eau potable demeure un défi central pour des millions de citadins africains.



