À Madagascar, les élections municipales du 11 décembre 2024, marquées par la victoire provisoire de la coalition présidentielle IRMAR, sont au cœur des contestations. L’opposition, menée par Firaisankina et le TIM, dénonce des fraudes massives et des pressions. Des recours ont été déposés, tandis que Transparency International a signalé un présumé piratage des données de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Une situation qui alimente les tensions politiques dans le pays, alors que Marc Ravalomanana appelle au respect des voies légales.
Les élections municipales à Madagascar, remportées par la coalition présidentielle IRMAR dans cinq grandes villes, selon les résultats provisoires publiées le 20 décembre 2024 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), suscitent des contestations. L’opposition, menée par Firaisankina et le TIM de Marc Ravalomanana, rejette les résultats, évoquant des fraudes massives, des bulletins précochés et des pressions. Des recours ont été déposés pour contester ces irrégularités jugées flagrantes.
Alors, il faut avouer que l’organisation des élections a connu quelques couacs qui peuvent justifier légitimement les revendications de l’opposition et remettre en cause les résultats dans certaines circonscriptions. Donc, il est de bonne guerre que l’opposition puisse procéder à un recours. Mais le pouvoir ne cèdera pas. C’est ce qui va perpétuer une situation politique tendue. Et cette situation politique tendue a des conséquences sur la vie socio économique des Malgaches.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
La confusion s’est accentuée avec un présumé piratage du site internet de la Céni, le weekend dernier. Selon de nombreux experts, ce dysfonctionnement alimente les soupçons sur l’intégrité du processus électoral. L’opposition affirme que ces anomalies entraînaient une volonté manifeste du régime de manipuler les résultats, accentuant ainsi les tensions post-électorales.
Madagascar est un pays à la démocratie bouillonnante. C’est un pays qui nous a habitués à des manifestations souvent géantes à la suite des élections et cette fois-ci, ce pays ne déroge pas à la règle.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
L’opposant Marc Ravalomanana appelle au respect des voies légales tout en restant sceptique face à une alternance démocratique. Mobilisée, l’opposition poursuit ses actions pour dénoncer une élection qu’elle estime biaisée. Cette situation illustre les fractures politiques du pays et met en lumière des failles dans la gestion électorale à Madagascar.