Depuis les années 2000, le coût estimatif de la dégradation des terres à Madagascar correspond à 1,78% du produit intérieur brut du pays selon les estimations de la Banque mondiale. Les dégâts économiques engendrés à cet effet sont de l’ordre de 6,7 milliards USD. Pour y remédier, les experts trouvent entre autres comme porte de sortie, la restauration des services écosystémiques pour contribuer au développement économique en réduisant les pertes.
Selon une analyse environnementale de la Banque Mondiale, la dégradation des terres liée à la déforestation coûte à Madagascar, plus de 6,7 milliards USD depuis les années 2000. Cette estimation qui correspond à 1,78% du produit intérieur brut, ne prend en compte que les pertes de rendement des principales cultures dues à l’érosion, la perte de production d’énergie et le coût d’opportunité des crédits carbone non réalisé sur le marché international.
“La gestion intégrée des paysages est un programme hautement salutaire mais au-delà, le gouvernement malgache devrait s’atteler à faire appliquer de manière ferme et rigoureuse les lois et réglementations relatives à la protection des forêts et des sols, sans oublier d’effectuer des bilans périodiques de la couverture végétale au niveau des zones concernées.”
Jérôme KOUMBA, Expert en environnement – Congo
Ce phénomène environnemental est observé dans toutes les régions du pays, mais surtout les parties ouest et sud-ouest. S’agissant des pertes de production agricole dues à l’érosion et à la dégradation des terres, elles sont chiffrées à 4,1 milliards USD, représentant une moyenne annuelle de 141,4 millions USD, soit l’équivalent de cinq pourcent du PIB agricole malgache.
“Une autre approche serait une démarche participative qui consisterait à mener une concertation très large, sincère et franche avec les communautés locales c’est-à-dire les utilisateurs des terres, des concertations qui devraient se conclure par un accord sur une série de mesures d’accompagnement si l’on veut s’assurer une réduction significative des risques économiques qui sont déjà très avancés actuellement.”
Jérôme KOUMBA, Expert en environnement – Congo
Pour pallier cette problématique de la dégradation des terres qui a une incidence sur l’économie, il est envisageable de miser sur la gestion intégrée du paysage en vue de restaurer les services écosystémiques et contribuer au développement économique. Ceci passe par ailleurs par l’investissement dans les ressources en eau pour l’hydroélectricité et l’irrigation puis l’amélioration du cadre de réglementation de la gestion communautaire des ressources naturelles.