La période pré-électorale à Madagascar est marquée par un climat tendu avec la récente démission de l’ancien président Andry Rajoelina, en raison notamment de sa candidature à la présidentielle du 9 novembre 2023. A cet effet, les partenaires internationaux disent suivre avec la plus grande vigilance, les derniers développements relatifs à la préparation du scrutin.
À neuf semaines du scrutin présidentiel à Madagascar, un climat de tension et d’incertitude règne sur la grande île. Un situation causée par la démission du président Andry Rajoelina, ceci en raison de sa candidature à sa propre succession. La communauté internationale, en l’occurrence l’Union européenne et les États-Unis ont annoncé suivre avec « la plus grande vigilance » les préparatifs de la présidentielle malgache, alors qu’ une quarantaine d’organisations de la société civile malgache dénoncent un « coup d’État institutionnel..
C’est légitime qu’il y ait des inquiétudes quant à la tournure de ce scrutin et de cette élection présidentielle 2023 à Madagascar. Le simple fait que le président du Sénat ait refusé d’assurer l’intérim suite à la vacance de la présidence laissée par Andry Rajoelina, maintenant l’opposition est tout à fait dans son rôle. Elle essaie de légitimer la candidature du président sortant Andry Rajoelina. Qu’il y ait ses inquiétudes et qu’il y ait cette pression, c’est tout à fait normal. J’ai même envie de dire que cela est comme un garde-fou pour que le scrutin puisse bien se passer, et bien se dérouler.
Gregory SILENY, Analyste politique
Les électeurs malgaches sont divisés quant à cette polarisation politique croissante et cette montée de la tension pouvant fragiliser la stabilité du pays. Les précédentes élections présidentielles ont parfois été marquées par des violences et des troubles à Madagascar.
En revanche, je suis relativement optimiste, quant à l’issue du scrutin pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que Andry Rajoelina s’est conformé à la Constitution en laissant cette vacance, faisons la même chose que son prédécesseur. Nous avons également vécu la première transition démocratique qui s’était bien passée entre les deux anciens présidents. Donc il n’y a pas de raison qu’il y ait un impaire avec cette présidentielle 2023.
Gregory SILENY, Analyste politique
Pour rappel, l’ancien président malgache Andry Rajoelina a présenté sa démission vendredi 7 septembre 2023, conformément à la Constitution du pays, pour engager sa campagne pour un deuxième mandat à l’élection dont le premier tour est prévu le 9 novembre 2023.