Les Malawites se rendront aux urnes le 16 septembre prochain pour élire leur futur président, les membres du parlement ainsi que les conseillers locaux, après cinq années marquées par une aggravation des difficultés économiques. Les analystes politiques anticipent un duel serré entre l’actuel président Lazarus Chakwera et son prédécesseur Peter Mutharika lors de l’élection présidentielle de ce pays d’Afrique australe.
Le Malawi se prépare à une élection présidentielle cruciale ce 16 septembre 2025. Le président sortant, Lazarus Chakwera, 70 ans, brigue un second mandat face 16 autres candidats dont, son prédécesseur, Peter Mutharika. Lazarus Chakwera a accédé au pouvoir en 2020, à la suite d’un scrutin inédit ordonné par la justice, après l’annulation des élections entachées d’irrégularités. Depuis, il a tenté de redresser l’économie, mais son mandat a été marqué par une inflation persistante, dépassant les 20 % pendant plus de trois ans. Face aux critiques, il invoque les cyclones tropicaux qui ont frappé le pays et appelle les électeurs à lui accorder une seconde chance.
Le duel électoral qui oppose le président sortant Malawien qui est aussi l’ancien président Lazarus Chakwera avec son prédécesseur Peter Mutharika montre que la démocratie au Malawi a atteint une certaine maturité, et que le problème demeure plus sur le plan économique et social. Celui qui remportera les élections est celui qui répondra le mieux aux attentes du peuple Malawien sur ce domaine.
KERWIN MAYIZO, Expert politique – RD Congo
Pour tenter de reconquérir le pouvoir, Peter Mutharika, 85 ans, mise sur son bilan. Président de 2014 à 2020, il affirme que le Malawi était en meilleure posture économique sous son administration. Les observateurs reconnaissent en effet des avancées notables sur les infrastructures, notamment les routes, et une maîtrise de l’inflation. Mais l’ancien chef d’État reste une figure controversée : il est accusé par ses opposants d’avoir fermé les yeux sur la corruption, des accusations qu’il rejette catégoriquement.
Le président sortant part avec un petit désavantage dans ce sens que c’est lui qui porte la responsabilité morale et politique de la situation que traverse le Malawi. Tant dit que l’ancien président promet de mieux faire . Sauf que ce petit désavantage de l’actuel président est compensé par les faits qu’ il bat campagne avec les moyens de l’état donc sa campagne est un peu plus efficace que celle de l’ancien président .
KERWIN MAYIZO, Expert politique – RD Congo
L’issue du scrutin reste incertaine. Pour l’emporter dès le premier tour, un candidat doit recueillir plus de 50 % des voix, un seuil que les analystes jugent difficile à atteindre au vu du climat politique tendu. Un second tour semble donc probable entre les candidats Lazarus Chakwera et Peter Mutharika, dans un duel qui ravive les fractures politiques du pays.



