La diplomatie malienne sollicite le Togo pour jouer les médiateurs entre le Mali et la Cédéao. C’est au cours d’une mission de deux jours, qui s’est ouverte mercredi 04 mai 2022 à Lomé que le chef de la diplomatie malienne a appelé le Togo et son Président Faure Gnassingbé à continuer de faciliter le dialogue entre le Mali et les autres pays voisins, dont la Cédéao, l’Uemoa, et l’ensemble de la communauté internationale.
Une délégation ministérielle du Mali, conduite par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, séjourne depuis mercredi 04 mai 2022 à Lomé, la capitale togolaise. Ceci, dans le cadre d’ une mission de deux jours pour discuter de la crise malienne. La partie malienne a invité le Togo à continuer de faciliter le dialogue entre le Mali, les institutions internationales et les autres pays voisins. En rappel, La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé en janvier 2022 de lourdes sanctions contre le Mali, après le refus manifeste de la junte de rendre rapidement le pouvoir aux civils.
“Je pense que cette demande de médiation auprès du Togo par le Mali, s’inscrit dans la bonne tradition malienne, sinon j’allais dire dans la bonne tradition africaine. Parce que lors ce que on est en conflit, si on arrive pas à trouver une solution on passe par des amis afin que l’ami puisse intervenir pour qu’on puisse trouver une solution au conflit”
Dr BAKARY TRAORE, Journaliste – Mali
En effet, le ministre Abdoulaye Diop a demandé au Togo de soutenir l’effort de dialogue du gouvernement malien avec l’ensemble de la communauté internationale et de prendre des initiatives de facilitation pour mobiliser à nouveau les acteurs régionaux et internationaux autour de la transition dont la visée essentielle demeure l’organisation d’élections libres, transparentes et crédibles et le retour à l’ordre constitutionnel.
“Le Mali campe sur une transition de refondation nécessaire pour éviter toute crise post électorale. Autrement dit une transition qu’il fasse des réformes nécessaires avant d’organiser toutes les élections. Ce qui est une vision contraire à celle de la CEDEAO, qui vise une transition électorale on va dire, c’est-à-dire une transition qui organise uniquement les élections et passe la main aux civils. On a vu l’expérience avec 2013 et ça n’a pas marché d’où le Mali a attiré toutes les leçons pour éviter de telles erreurs.”
Dr BAKARY TRAORE, Journaliste – Mali
Les deux parties ont entre autres réaffirmé leur volonté commune de raffermir davantage les relations bilatérales entre le Togo et le Mali, notamment aux plans politique, économique et sécuritaire dans un environnement régional et interrégional marqué par l’intensification des menaces et défis sécuritaires.