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Mali : le gouvernement met fin à l’accord pour la paix et la réconciliation 2015

Le gouvernement malien a mis fin à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali avec effet immédiat. L’annonce intervient après quelques mois de reprise de combats entre les parties signataires, notamment les rebelles séparatistes du nord et l’armée malienne. Les autorités de transition dénoncent le non-respect des termes de l’accord signé en 2015 avec les groupes rebelles indépendantistes dans le but de mettre fin au conflit armé qui sévit dans le pays depuis 2012.

Le gouvernement de transition malien a annoncé la fin, avec effet immédiat, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. L’information ressort d’un communiqué lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, le 25 janvier 2024. Le gouvernement du Mali a motivé sa décision notamment par le non-respect des termes de l’accord signé en 2015 entre les autorités et les groupes rebelles indépendantistes du nord dans le but de mettre fin au conflit armé qui sévit dans le pays depuis 2012.

En fait, l’accord d’Alger était caduc depuis longtemps. Il fallait juste que quelqu’un s’assume et déclare la fin et la nullité et se retire de l’accord. Depuis la reconquête de Kidal et bien avant, il y avait un statu quo qui ne bougeait ni au niveau du mécanisme DDR, ni au niveau du mécanisme de coordination. À aucun niveau l’accord d’Alger avait fixé un chronogramme précis.

Alexis KALAMBRY, Analyste politique

L’annonce de la fin de l’accord de paix d’Alger intervient après quelques mois de reprise d’hostilités entre les rebelles séparatistes du nord et l’armée malienne après huit ans de calme. L’accord avait reçu un coup le 31 décembre 2023 après l’annonce par le colonel Assimi Goïta de la mise en place d’un dialogue direct inter-malien contrairement aux dispositions qui prévoyaient une médiation internationale. Les rebelles, regroupés au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), avaient accusé, en juillet 2022, les autorités de transition de ne pas appliquer l’accord qui envisageait l’intégration des ex-rebelles dans les forces de défense maliennes ainsi qu’une plus grande autonomie des régions du pays.

Le gouvernement a été précis et clair. Il y aura à la place des accords, une discussion inter-malienne donc une façon de rapatrier les négociations et de tout mener en territoire malien.

Alexis KALAMBRY, Analyste politique

Alors que l’accord d’Alger était jugé essentiel au maintien de la stabilité au Mali, des observateurs craignent un regain des affrontements armés dans le pays. Le gouvernement malien a évoqué l’inéfficacité de la médiation internationale, le changement de posture de certains groupes signataires et les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part de l’Algérie, qui pilote la médiation. Les autorités maliennes accusent par ailleurs l’Algérie d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali et d’héberger des bureaux de représentation de certains groupes signataires de l’Accord de 2015, devenus des acteurs terroristes.

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