Tentative de déstabilisation et violation de l’espace aérien du Mali par la France. Voilà le motif qui a marqué la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies le 18 octobre 2022. Des travaux qui ont vu l’affrontement à coup d’allocution, entre le ministre des Affaires étrangères malien Abdoulaye Diop et l’ambassadeur français Nicolas de Rivière. Les autorités maliennes souhaitent un arbitrage de l’ONU, et l’arrêt total des opérations de la France.
Dans la salle du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies, une mise en garde du Mali à l’encontre de la France. Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères, accuse la France de commettre de « graves d’agression et d’espionnage ». Le membre du gouvernement de transition critique également le silence des Nations unies face aux manifestations successives des Maliens, appelant à la fin des activités de la France dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le gouvernement renouvelle sa demande d’avoir une réunion spécifique du Conseil de sécurité qui lui donnera l’occasion de présenter des preuves concrètes des actes de duplicité, d’espionnage et de déstabilisation de la France à l’encontre du Mali, y compris le partage des renseignements et largage des matériels au profit d’organisation criminelles qui sont à l’origine de l’insécurité et des violences contre le populations civiles.
Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères, Mali
Les tentatives de déstabilisation et les violations répétées de l’espace aérien du Mali par les forces françaises tels que le formule le ministre des Affaires étrangères, font suite à des précédents déjà condamnées plus tôt par Abdoulaye Maïga, le Premier ministre par intérim du Mali, lors du débat général de la 77eme session de l’Assemblée générale des Nations Unies. L’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, s’indigne et demande des preuves.
Je regrette profondément les accusations graves et infondées portées contre la France de manière répétée par les autorités de transition maliennes. Je rappelle que la France s’est engagée pendant neuf ans aux côtés du Mali à la demande de ce pays pour combattre les groupes armées terroristes et que 59 soldats français ont payé le prix de leur vie dans ce combat
Nicolas de Rivière, Ambassadeur auprès de l’ONU, France
Les autorités du Mali ont renouvelé leur demande d’une réunion spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU pour présenter « des preuves concrètes » de l’implication de la France dans ce qu’il considèrent comme des actes de fragilisation et déstabilisation du pays, qui traverse une phase de transition