À l’ONU, le Conseil de sécurité s’est réuni sur le G5 Sahel mercredi 18 mai, pour une réunion régulière sur la paix et la sécurité en Afrique. Les membres du Conseil ont condamné le retrait du Mali de la force régionale. Ils espèrent que Bamako prendra ses responsabilités et continuera le dialogue avec ses voisins pour lutter contre la menace terroriste. Ils ont réclamé un renforcement du mandat de la Minusma.
La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, a regretté ce 18 mai devant le Conseil de sécurité, la décision des autorités de transition du Mali de se retirer du G5 Sahel et de sa Force conjointe, alors que le contexte sécuritaire dans la région ne cesse de se dégrader. Martha Ama Akyaa Pobee a prévenu qu’il s’agit très certainement d’un recul pour le Sahel, un avis partagé par la plupart des délégations.
Le terrorisme et l’insécurité continuent de se propager, dévastant la vie de millions de personnes. Les civils sont souvent les principales victimes des actes terroristes. Les souffrances et les pertes que subissent les populations civiles aux mains des groupes terroristes sont indescriptibles.
Martha Ama Akyaa Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’AfriqueGhana
Selon la haute responsable onusienne, la décision des autorités de transition maliennes, le 15 mai dernier, de se retirer du G5-Sahel et de sa force conjointe est à la fois malheureuse et regrettable. Elle a rappelé que la Force conjointe du G5-Sahel avait été créée par les chefs d’État du G5, portés par une vision commune et leur volonté de prendre leur destin en main et de lutter frontalement contre le terrorisme au Sahel.
Un appel à la reprise du dialogue est lancé entre Bamako et les voisins de la Cédéao. De nombreux membres du Conseil disent attendre avec impatience les résultats de l’évaluation stratégique conjointe sur le G5, une étude pilotée par Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger.