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Mali : suspension des activités des partis et associations politiques

Les autorités de la transition malienne suspendent toutes les activités des partis politiques et des associations à caractère politique jusqu’à nouvel ordre. C’est un décret signé par le Président de la Transition annoncé le 10 avril 2024 par le ministre d’État porte-parole du gouvernement. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, « le décret est une mesure d’ordre public motivée par des raisons politique et sécuritaire.

Au Mali, les activités des partis et associations politiques ont été suspendues par le président de la transition, le colonel Assimi Goita. Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga a annoncé le 10 avril 2024, un décret mettant fin aux activités des partis politiques pour des raisons de maintien de l’ordre public.

“Le motif certes, légitime et compréhensif de maintien d’ordre public ne peut cependant pas justifier une décision de terre toute opposition. Bannir, suspendre les activités associatives politiques et parties politiques s’apparente clairement à supprimer toute opposition, et le timing est important car les militaires au pouvoir étaient censé organiser des élections au plus tard le 26 mars, certes de par la tendance actuelle dans la région, ils ont le soutien d’une bonne partie de la population, mais ce genre de décision peut remettre en cause leur intention et un et affecter leur légitimité .”

BOUBA KEITA, JURISTEGuinée

Le colonel Maïga a justifié la suspension des partis en invoquant un «dialogue» national initié le 31 décembre 2023 par le colonel Goïta. Le lancement de ce «dialogue» ainsi que le non-respect de l’échéance du 26 mars ont donné lieu à des discussions jugées stériles. Depuis le mois de décembre 2023, cinq associations ont déjà été suspendues par les autorités de la transition.

“L’opposition et l’expression même de la démocratie. Ce genre de décision peut très facilement déboucher sur des dérives dictatoriales. Le gouvernement doit donc faire très attention en prenant ce genre de mesure afin d’ éviter au Mali de replonger dans une instabilité plus accentuée.”

Bouba Keita, juristeGuinée

Cette décision intervient dans une période de tension et de contestation menée par des partis politiques et des organisations de la société civile. Rappelons que le 31 mars 2024, plus de 80 partis politiques et associations avaient récemment réclamé la tenue d’une élection présidentielle au Mali, et la fin de la transition prévue le 26 mars 2024. En effet, au regard de deux décrets de février et de juin 2022 pris dans le cadre de la révision de la Charte de la transition et en fixant la durée, la transition militaire devrait d’achever le 26 mars 2024.

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