Le Maroc engage une réforme du système électoral pour moderniser les partis politiques, renforcer leur crédibilité et favoriser la participation des jeunes et des femmes. Présenté à Rabat par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, le projet de loi organique sur les partis politiques fixe de nouvelles règles de création, de financement et de gouvernance, en vue des élections législatives de septembre 2026.
Le Maroc se prépare pour les élections législatives de septembre 2026 en lançant une réforme majeure de son système électoral. L’objectif affiché : renforcer la crédibilité des partis politiques et encourager la participation des jeunes et des femmes. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a présenté le 12 novembre 2025 les amendements du projet de loi organique sur les partis, qui imposent désormais un minimum de 12 membres fondateurs issus de toutes les régions, dont au moins quatre femmes, et un effectif total de 2 000 membres avec un quota d’au moins 20 % de jeunes et de femmes.
“ Les exigences élevées en termes de membres fondateurs, leur répartition régionale et la composition du genre risquent de rendre difficile la création de nouveaux partis, notamment pour les acteurs émergents ou locaux. Toutefois, ces mesures peuvent également renforcer la crédibilité et la représentation des formations existantes ou nouvellement créées, en évitant la prolifération des partis faibles ou à vocation éphémère, ce qui pourrait participer à la maturation du paysage politique.”
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
Sur le plan financier, les règles évoluent également. Le plafond annuel des dons et contributions passe de 600 000 à 800 000 dirhams par donateur. Par ailleurs, les partis peuvent désormais créer des sociétés entièrement détenues par eux, dans des secteurs liés à leur activité politique, comme la communication, les médias, l’impression ou l’édition, afin de renforcer leur autonomie et leur stabilité financière.
“ Enfin, je dirais que ces nouvelles mesures pourraient à la fois freiner le nombre de nouveaux partis, mais aussi favoriser une offre politique plus qualitative, équilibrée et représentative. Si elles sont bien appliquées et accompagnées de mesures favorisant l’inclusion et la participation citoyenne.”
Sadio Morel-KANTÉ, Journaliste – Congo
Cette réforme s’inscrit dans un processus de modernisation et de consolidation démocratique. Elle vise à encadrer plus strictement la création, le financement et la gestion des partis, tout en assurant une assise sociale plus représentative et équilibrée, tant au niveau régional que démographique. Une étape que les observateurs jugent essentielle pour renforcer la confiance des citoyens dans le système politique marocain.



