Dans le cadre de son Nouveau modèle de développement (NMD), qui définit les objectifs de progrès économique, humain, social et territorial à l’horizon 2035, le Maroc compte créer près de 440 000 emplois en moyenne par an pour réduire le taux de chômage d’environ 60% et augmenter la participation des femmes à 45% contre 21% actuellement. Au premier trimestre 2023, le taux de chômage s’établissait à 12,9% au niveau national; des chiffres que les pouvoirs publics veulent voir considérablement baisser à travers diverses stratégies.
Selon les données du Haut-commissariat marocain au plan, au premier trimestre 2023, le taux de chômage s’établit à 12,9% au niveau national et affecte 1 549 000 personnes. En 2022, malgré une création d’emplois de 150 000 postes en milieu urbain, l’économie nationale a perdu 174 000 postes en milieu rural faisant osciller le taux de chômage au cours de l’année écoulée à 11,8%. Pour remplacer ces emplois perdus, les pouvoirs publics misent sur une meilleure orientation dans la formation professionnelle et l’entrepreneuriat.
Pour nous, la solution c’est de pouvoir encourager la formation professionnelle avec des circuits de formation qui ne sont pas très longs pour pouvoir préparer les ressources humaines très rapidement mais de qualité. L’idée c’est de faire une sorte d’intégration verticale pour que les jeunes qui sortent de l’école, du lycée et qui démarrent la formation professionnelle, sachent dès le départ qu’ils ont la possibilité d’exercer au sein de leurs pays comme d’aller faire une expérience dans le cadre de ce qu’on appelle l’immigration circulaire.
Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, Emploi et Compétences
Le Maroc a adopté en mai 2021 un nouveau modèle de développement pour impulser le progrès économique, humain, social et territorial. Les pouvoirs publics ont élaboré à cette fin une politique de l’emploi et de l’entrepreneuriat au Maroc à l’horizon 2035. Dans l’un des scénarios de cette politique, il faudrait créer 440 000 emplois par an pour réduire le taux de chômage de 60% et augmenter la participation des femmes à 45% contre 21% actuellement. Pour accroître les possibilités d’emplois, le gouvernement met en œuvre divers programmes et table aussi sur une réforme du Code du travail.
Faire des réformes nécessaires, notamment la réforme sur le Code du travail. Parce qu’il faut permettre le travail partiel, il faut permettre ce qu’on appelle le portage salarial; il faut permettre à ceux qui veulent entreprendre de prendre un congé entrepreneurial et donc l’idée c’est d’avoir des objectifs très ambitieux et que dans le million d’emplois que nous voudrions créer, que l’on puisse avoir de l’emploi salarié et de l’emploi sous forme d’auto-entrepreneuriat. Nous avons des programmes concrets: nous avons un programme que nous avons lancé pour employer 125 000 personnes; ce sont des emplois à courte durée qui s’appellent Awrach, ça veut dire chantier. Et nous avons un autre programme d’entrepreneuriat qui vise à créer des milliers d’entreprises, ça s’appelle le programme Forza. Bien d’autres programmes vont voir le jour. Donc l’idée, c’est, au-delà d’une politique, d’avoir des programmes qui traitent des milliers voire des dizaines de milliers soit d’entreprises, soit d’individus, pour pouvoir les accompagner dans l’insertion ou bien dans la création d’entreprises.
Younes Sekkouri, Ministre de l’Inclusion économique, Emploi et Compétences
D’après le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, dans la région méditerranéenne, le Maroc se trouve à l’avant-garde de la formation professionnelle et de l’enseignement universitaire. Pour former aux nouveaux métiers, le gouvernement a mis en place un programme d’établissements de formation de nouvelle génération, d’excellence et d’innovation, en partenariat avec le secteur privé.