La sécheresse sera responsable d’une diminution de la disponibilité de l’eau d’irrigation de plus de 25% d’ici 2050 au Maroc. Selon les experts, l’assèchement des nappes phréatiques représente déjà un obstacle à l’atteinte des objectifs agricoles du Royaume chérifien. Le gouvernement a investi près d’un milliard d’euros en faveur d’une agriculture plus résiliente au changement climatique.
A l’horizon 2050, la rareté de l’eau aura un impact marqué sur l’agriculture au Maroc. La sécheresse sera responsable d’une diminution de la disponibilité en eau d’irrigation de plus de 25 %, indique le ministère marocain de l’Agriculture. Selon des experts, le tarissement des nappes phréatiques représente déjà un obstacle pour l’atteinte des objectifs agricoles du Royaume chérifien.
Nous sommes de plus en plus obligés, de réglementer, de rationner l’utilisation de l’eau; de ne pas permettre n’importe quelle production sous prétexte qu’elle est rentable et encore moins qu’elle est exportable.
Nabil AKESBI, Enseignant chercheur en politiques agricoles Maroc
En 2022, le déficit pluviométrique se chiffre à 53% au Maroc. Des techniques agricoles efficaces existent, pour économiser de l’eau et améliorer l’irrigation; l’amélioration génétique des plantes avec des variétés résistantes à la sécheresse, une stratégie de répartition des cultures selon les régions notamment.
Dans le contexte mondial actuel, si on se fixe comme objectif d’atteindre un certain niveau d’autosuffisance alimentaire dans certains produits déterminés, on doit penser à la préservation des ressources naturelles. Voilà deux objectifs qui me paraissent devoir, aujourd’hui et demain, constituer l’axe directeur de toute politique, de tout choix.
Nabil AKESBI, Enseignant chercheur en politiques agricoles Maroc
La promotion d’une agriculture résiliente et durable au Maroc a bénéficié de près d’un milliard d’euros mobilisés par le gouvernement en mi-février 2022. Un effort important pour sauver le secteur agricole qui contribue de 14% au PIB du pays.