Au Maroc, un vent de renouveau démocratique souffle sur les institutions. Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le pays amorce une réforme électorale inédite, en amont des élections législatives de 2026. À travers un dialogue politique élargi, les fondations d’un scrutin équitable et transparent se dessinent. Ce processus marque une étape décisive vers le raffermissement de la démocratie marocaine.
Le Maroc entame les préparatifs des élections législatives de 2026. Pour concrétiser cette réforme électorale majeure suivant les directives du Roi Mohammed VI notamment dans le cadre du respect du calendrier constitutionnel et la mise en place d’un Code électoral spécifique à la Chambre des représentants avant la fin de l’année 2025 , le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a initié un dialogue transparent et inclusif avec l’ensemble des partis politiques. Ce processus institutionnel, structuré et encadré, a démarré par deux premières réunions qui se sont tenues à Rabat en début du mois d’Août.
“Le Maroc, entouré de pays ayant souvent connu des processus électoraux problématiques, souhaite apparaître comme un modèle de démocratie. Le choix d’organiser en amont des concertations avec tous les acteurs impliqués dans le processus électoral est à saluer. Toutefois, cela ne garantit pas à lui seul la qualité des élections, qui dépendra également de leur transparence, de leur équité et du respect des règles du jeu démocratique.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Les discussions ont également abordé plusieurs points cruciaux : le découpage électoral, les listes électorales, la participation des femmes et des jeunes, la moralisation et le financement des campagnes. Chaque parti est désormais invité à soumettre ses propositions avant la fin août 2025, en vue de l’élaboration d’un projet de loi parlementaire.
“Les partis politiques proposeront probablement des amendements au Code électoral, notamment l’introduction d’un mode de scrutin mixte. Ce système vise à corriger les limites du scrutin majoritaire et de la proportionnelle, afin de rendre le Parlement plus représentatif et de faciliter la formation du gouvernement. Pour accompagner cette réforme, le gouvernement devra garantir une logistique électorale à la hauteur des ambitions démocratiques du Maroc, ainsi que des conditions sécuritaires propices à un scrutin apaisé. Au final, c’est le peuple, en choisissant librement ses représentants, qui en sortira gagnant.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
A travers ces initiatives, le gouvernement marocain vise à restaurer la confiance citoyenne et la crédibilité électorale. Dès septembre 2025, de nouvelles consultations affinerons la logistique et lèveront les blocages pour mobiliser les électeurs. Le nouveau Code électoral lui sera adopté d’ici le 31 décembre 2025, garantissant des législatives 2026 transparentes, un tournant vers une démocratie renforcée.



